Titre vo : The probability of miracles (2011)
Edition : Hachette
Collection : Black Moon
ISBN : 978-2012023741
Nbr de pages : 376
Prix constaté : 16€
Résumé :
Campbell a 17 ans. Atteinte d’un cancer, elle est persuadée qu’elle va mourir avant ses 18 ans. Déterminée à la sauver, sa mère l’embarque dans un road-trip en direction de Promise, une ville magique réputée pour ses miracles. Résignée, Campbell ne croit pas plus à une possible rémission qu’aux superstitions ridicules de sa mère, mais se laisse tout de même entraîner dans cette aventure. Arrivées à destination, elles sont vite témoins d’événements inhabituels : les pissenlits deviennent pourpres, on aperçoit des flamants roses au large de l’Atlantique et Campbell retrouve une mystérieuse enveloppe contenant une liste de choses à faire avant de mourir… Aidée d’Asher, un garçon non moins mystérieux, Cam exécute peu à peu chaque point de la liste et apprend à croire en elle, en l’amour, et même… aux miracles.
Ce que j’en ai pensé :
Cela faisait bien longtemps que je n’avais rien lu de si émouvant et de drôle à la fois ! « La fille qui ne croyait pas aux miracles » est un drame au ton doux-amer qui offre un joli message d’espoir, un hymne à la vie qui émeut et fait mouche. Dans le même genre, j’avais lu « Je veux vivre » de Jenny Downham qui n’avait pas réussi à me toucher autant, probablement parce que je n’avais pas aimé le ton ouvertement adolescent du roman. Rien de tel avec « La fille… » dont j’ai adoré tout le mordant et l’ironie maniés avec éloquence par Cam, l’héroïne du roman. J’ai adoré la personnalité fougueuse de la jeune fille, qui est réaliste sans être défaitiste, cynique sans être odieuse, mais surtout toujours drôle dans les moments difficiles.
Outre la personnalité de l’héroïne, qui évite les crises d’adolescence malgré sa situation et sa fameuse « liste », j’ai apprécié que l’auteur nous dispense des poncifs du genre avec les grands élans mélodramatiques et gentiment naïfs habituels. Wendy Wunder ne tombe jamais dans l’écueil du pathos à aucun moment, le lecteur ne s’apitoyant jamais sur le sort de la pauvre Cam. Pourtant, elle réussit à nous bouleverser voire à nous attendrir dans de nombreux passages du roman, notamment lorsqu’elle évoque la détresse des proches de l’héroïne auxquels on s’identifie avec facilité. Qui n’a jamais perdu un être proche dans sa vie ? Impossible de ne pas se sentir touché à la lecture de ce roman.
Enfin, dernier point positif du roman, c’est l’univers agréablement farfelu dans lequel navigue Cam, avec ses danses et sa famille atypique qui donne le sourire tout au long du récit. Entre le recel de flamants roses en plastique, l’adoption de homards et la transformation d’âne en licorne, il y a de quoi dérider le lecteur entre deux passages plus graves. Sans compter que la relation entre Cam et Asher est traité avec finesse, sans passage trop rapide du « je te vois = je t’aime ». Bref, un thème dur traité avec humour et subtilité, sans être larmoyant mais avec juste ce qu’il faut d’émotion pour nous ébranler. Une belle leçon d’optimisme dont je regrette cependant la fin un peu extravagante et ses ficelles un peu grosses.
Verdict : Bonne pioche
Lu dans le cadre d’un partenariat entre Livraddict et les éditions Hachette Black Moon, que je remercie !
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