Titre original : The Thirteen Hallows, book 1 (2011)
Paru le : 14/03/2013
Edition : Fleuve Noir
Collection : Thriller
ISBN : 398
Nbr de pages : 978-2-265-09625-7
Prix constaté : 19.90€
Résumé :
Sarah a sans le vouloir mis le doigt dans un engrenage diabolique. En aidant une vieille dame lors d’une agression, elle se retrouve en possession d’une vieille épée brisée. La femme lui a demandé de remettre cette relique sacrée à Owen, son petit-fils. Bientôt, Sarah et Owen, jeunes Londoniens à la vie ordinaire jusque-là, sont poursuivis par un couple de sadiques. Ces deux démonologues torturent et abattent brutalement plusieurs personnes âgées : les Gardiens des Reliques.
Sarah et Owen ont bien compris leur mission forcée : empêcher à tout prix que les deux tueurs ne rassemblent les treize objets, sinon le monde sombrerait dans le chaos et la destruction.
Ce que j’en ai pensé :
Treize reliques aux pouvoirs mystiques, des gardiens sacrés assassinés dans d’horribles conditions à tour de rôle et une course contre la montre engagée afin d’empêcher l’activation desdites reliques, tous les ingrédients étaient réunis pour offrir un bon moment de divertissement. Malheureusement, la sauce ne prend pas et le potentiel du roman est gâché par une enfilade de clichés et de situations téléphonées qui feraient rougir les téléfilms allemands diffusés en début d’après-midi sur M6. Autant vous dire que j’ai été fort déçue malgré un pitch de départ plein de promesses, mais que les deux auteurs n’ont pas su exploiter à sa juste valeur. Pire, ils accumulent les poncifs éculés des mauvais films des années 80, avec au choix : le(a) grand(e) prêtre(sse) qui tire son pouvoir de ses débauches sexuelles et sadomasochistes, les méchants skinheads, drogués, dépravés et forcément homosexuels, la jolie héroïne flamboyante à la chevelure rousse qui tombe sous le charme du jeune héros aux cheveux bouclés et aux yeux verts, et j’en passe et des meilleures… J’ai du mal à comprendre comment avec deux cerveaux (donc deux fois plus idées logiquement), on puisse encore tomber dans le piège de ses ficelles grossières.
Le roman partait pourtant d’un postulat de départ intéressant, en lorgnant dans le genre de la fantasy avec une épée malveillante qui se nourrit de sang et de carnage. D’ailleurs, à y bien penser, ce sont les seuls passages qui réussissent à nous faire éprouver un semblant d’intérêt de tout le récit. Les retours à cette époque lointaine qui a vu naitre les reliques, sont des plus intéressants, et on aurait aimé en savoir plus à ce sujet. Las, les auteurs nous jettent pêle-mêle des idées piochées ça ou là, dans la culture celtique. On évoque le nom d’Arthur et de sa légendaire épée Excalibur, de l’Autremonde (un monde onirique parallèle où les ombres règnent) et bien sûr les fameuses 13 reliques du Royaume-Uni, qui font partie de la tradition Celte avec Dyrnwyn, l’épée noire. Mais encore une fois, c’est cousu de fil blanc (certaines situations manquent de logique), et on finit par se lasser de ses rebondissements que l’on voit arriver à l’avance. Entre les scènes de torture et les scènes de sexe (histoire de reconstituer ses réserves de pouvoir toutes les cinquante pages), nos héros fuient, se sentent toute chose en se regardant et… tranchent une tête de temps en temps ! Et j’exagère à peine. Sans compter que les méchants de l’histoire, entre les têtes pensantes et les sbires à leurs bottes, sont caricaturaux au possible (forcément ils aiment soumettre leurs victimes, forcément ce sont des pervers qui aiment la douleur, et ainsi de suite…). Bref, un four en ce qui me concerne.
Verdict : Planche de salut
Tagué:Fleuve Noir, Les 13 reliques, Littérature Américaine, Mythologie celtique
Haha je suis en train d’écrire ma critique, je l’ai lu aujourd’hui celui-ci. Pour moi c’est « passé » 😀 (en lecture sans prise de tête), mais je n’ai aucune matière pour contrer tes arguments ! :p Je pense que ça va être pareil pour pas mal de lecteurs, à moins de n’être vraiment, mais alors vraiment pas, regardant…
Moui. Peut être que je ne l’ai pas lu au bon moment, mais j’avoue que les scènes avec la prêtresse m’ont paru très kitsch ! ^^
Tout à fait, c’est kitsch et mal ficelé dans l’ensemble. Je l’ai lu sans vraiment m’ennuyer parce que j’ai réussi à prendre de la distance par rapport aux détails, et simplement me laisser entraîner par le fil, mais j’aurais du mal à le recommander ! Ce qui m’attriste, c’est que j’ai lu quelque part que Scott était un « spécialiste de la mythologie et du folklore »… (Aurait-on pu lire quelque chose de mieux ?)