Titre original : Nightshade Chronicles, book 1: Nightshade City (2010)
Paru le : 30/10/2013
Edition : Albin Michel Wiz
ISBN : 978-2-226-25093-3
Nbr de pages : 397
Prix constaté : 15.90€
Résumé :
Juste sous nos pieds, enfouie dans les Catacombes, se trouve une mégapole moderne, où existe un royaume de rats remarquablement intelligents. Hélas, après un Coup d’État sanguinaire, la démocratie a été remplacée par une dictature dirigée d’une main de fer par un rat, le commandant Killdeer. Ce dernier exécute sans pitié les ordres de celui qui a instauré la terreur : Billycan, le cruel et pervers rat blanc. Poursuivis par les soldats de Killdeer, trois jeunes orphelins, les frères Vincent et Victor Nightshade et une jeune rate nommée Clever fuient les Catacombes. Alors que la situation est désespérée, les trois héros trouvent refuge dans le dernier bastion de la Résistance organisée autour de Juniper, le plus farouche ennemi de Billycan. En effet, le grand soldat n’est pas mort ainsi que la rumeur le prétend et il a même un projet fou. Restaurer la démocratie et battre le tyran avec son armée de rebelles à laquelle se joignent Vincent, Victor et Clever…
Impressions :
Avertissement : Chronique réalisée sous l’emprise d’un cappucino au chocolat et de sablés à la noisette riche en beurre. Vous voilà prévenus…
Avis aux amateurs de films d’animation et de romans jeunesse imaginatifs comme Arthur et les minimoys, ce premier tome de Catacomb city saura vous séduire par son univers farfelu. Que les vieux ronchons qui ont perdu leur âme d’enfant quittent la place car pour apprécier à sa juste valeur ce roman jeunesse, il faut avoir gardé cette capacité à s’émerveiller de tout et à s’émouvoir au contact de ces sales petites bêtes du plus mignon des indésirables … (Attention mesdames, préparez-vous à grimper sur vos chaises), j’ai nommé le rat ! Et oui, les héros de ce joli conte acidulé sont ces fameuses petites créatures à poils longs et à la queue rose dont il est bien connu que les femmes (et les hommes, ne soyons pas sexistes) raffolent ! Si la vue d’une moustache vous fait pousser des cris d’orfraie, la lecture de Catacomb city saura peut-être vous réconcilier avec ces odieuses inoffensives petites bêtes. Enfin, inoffensif, inoffensif, il faut le dire vite, car c’est sans compter Killder, l’horrible despote concupiscent qui règne en maitre sur les catacombes, et son bras droit psychopathe, l’ancien rat de laboratoire Billycan, qu’il ne fait pas bon contrarier si l’on tient à ses yeux… Mais bon, à part ça, que de gentils rats ! Pas de quoi en faire tout un plat… Hum, hum.
D’ailleurs, ces pauvres rats opprimés par nos deux tyrans de service rêvent de révolte et fomentent la rébellion. En cela, ils peuvent compter sur l’aide de charmants vers de terre (oui, ceux-là même que vous vous amusiez à écrabouiller quand vous étiez petit. Qui est le psychopathe maintenant ?). Bravoure, sens de la communauté, amitié, le roman met en avant de belles valeurs que l’on ne s’attend pas à retrouver chez nos gentils nuisibles. Pourtant ceux-ci sont charmants et subissent la répression de leur dictateur en sus de celle des humains qui les chassent ou les empoisonnent au moindre bout de moustache pointé. Avouez que ça n’a rien de réjouissant. Les inondations régulières de nos sous-sols ne sont pas pour les aider non plus. Bref, vous l’aurez compris, c’est une joyeuse aventure que nous fait vivre Catacomb City avec ses héros inattendus mais attendrissants avec leur panoplie de pelages différents. Bien que destiné aux plus jeunes, le récit n’est pas pour autant trop gentillet ou naïf, les actions de Billycan et sa personnalité à la limite de la schizophrénie apportant un côté plus sombre à l’univers imaginé. Le côté cartoonesque voire cinématographique qu’Hilary Wagner met en avant, insuffle au roman un aspect réaliste et sémillant, on en viendrait à sentir vibrer l’ombre d’une moustache au coin de la pièce… Oui, juste là ! Sous vos pieds ! Attention ! Mais non, je plaisante. Allez, on respiiiiiiiiiiiiire ! Quoi que… Squeak !
Verdict : Avec les honneurs
A savoir : Billycan en anglais veut dire gamelle. Un nom plutôt meugnon pour un être aussi sauvage. Killdeer est le nom d’une petite ville des Etats-Unis mais c’est aussi le nom d’un oiseau.
Tagué:Albin Michel Wiz, Anthropomorphisme, Catacomb City, Littérature Américaine, Rats
J’en ai souvent entendu du bien, du coup je le lirai un jour sur ma liseuse 😉
C’est un bon roman détente, comme lorsque l’on se mate un bon petit film d’animation ! 🙂