Illustration de couverture : Stephen Mulcahey/ Hayden Verry
Titre original : Rivers of London (2010)
Paru le : 05/02/14
Editions : J’ai Lu
Collection : Fantastique
ISBN : 978-2-290-04041-6
Nbr de pages : 414
Prix constaté : 7.60€
Résumé :
L’agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu’au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel… s’il n’était mort depuis plus d’un siècle ! Et Peter n’est pas au bout de ses surprises : recruté par l’énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l’unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d’incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s’il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres…
Impressions :
Voilà un récit d’urban fantay comme je les aime, sans romance ni scènes de sexe au cœur de l’intrigue, mais avec une bonne dose de magie urbaine, d’humour et pour changer un peu, de Brit codes, l’accent en prime. En sus, il faut saluer « l’audace » de Ben Aaronovitch, qui met en scène un héros noir, policier à Londres (et oui, c’est assez rare pour être noté !). Notre narrateur donc, Peter Grant, petit bleu dans la police londonienne comme dans les affaires surnaturelles, emploie un ton pince-sans-rire qui étonne mais ne détonne pas avec le légendaire humour so british, qui en a perdu plus d’un. Personnellement, j’ai adoré le côté décalé et bourré d’autodérision que manie Peter, on ne sait jamais si celui-ci est sérieux ou pas. Sa propension à sortir de petites phrases équivoques dans le courant de la conversation apporte « une marque de fabrique », si je puis dire. A la sauce Grant !
Du côté de l’ambiance, le style urban fantasy est très adroitement exploité avec une magie puisée au cœur de la ville de Londres, de son Histoire et des rémanences qui impriment chaque pierre. A ce niveau-là, on se rapproche du cycle Matthew Swift de Kate Griffin dont j’avais adoré le premier tome et qui lui aussi mettait l’accent sur de la magie qui trouvait sa source dans la ville-même. Ici, la différence tient au fait que notre héros ne trace pas de pentagramme pour faire de la magie mais prononce des locutions latines en y concentrant une « volonté », ce qui donne de bons vieux sorts verbaux du genre Harry Potter. Ce premier tome, comme son nom l’indique – Les rivières de Londres – se consacre principalement à la magie qui découle des rivières et affluents de la Tamise. Ceux-ci se trouvent personnifiés sous des apparences « humaines », manipulateurs et dangereuses, qu’il ne vaut mieux pas provoquer. On retrouve les caractéristiques du peuple des fées (ne pas accepter de nourriture, la compulsion qu’ils exercent sur les humains, etc.). Bref, du classique mais tourné de manière intéressante.
D’un autre côté, Ben Aaronovitch s’inspire du flegme british avec le personnage de Nightingale, le chef de Peter. Chapeau et canne assorties, vieille voiture, attitude nonchalante typique. Mais ça fonctionne, c’est le principal. L’auteur dresse également le portrait d’une ville ancienne, qui a vu défilé quantités d’événements marquants à travers les âges. Si ce côté historique se révèle prenant, il peut vite devenir un frein pour qui ne connait pas beaucoup l’histoire de Londres ni sa géographie. Les références, nombreuses ainsi que les clins d’œil à l’un ou l’autre aspect culturel de cette ville tombent parfois à l’eau, le lecteur peinant à tout saisir. Ce qui est dommage, ce premier tome m’ayant fait l’effet d’être ciblé pour les anglais voire les londoniens… Honnêtement, qui a entendu parler de Punch et Judy ? Un exemple typique du roman. Néanmoins, l’histoire développée est bien construite, on ne s’ennuie pas.
Bref, une lecture divertissante, bien documentée mais peut-être un peu trop ciblée pour les gens qui connaissent l’histoire de Londres.
Verdict : Bonne pioche
Tagué:Benoit Domis, J'ai Lu, Le dernier apprenti sorcier, Littérature Anglaise, Urban fantasy
Celui la m’attend sagement dans ma bibliothèque et j’ai vraiment hâte de le lire. Je crois que l’ambiance british va me plaire. X)
L’ambiance british est très bien rendue effectivement. J’espère qu’il te plaira !:)
J’en entends parler depuis un moment et j’ai bien envie de le lire. J’ai une connaissance partielle de Londres (Punch et Judy ? heu non là je ne vois pas) – je regrette toujours un peu ce manque d’explications dans les livres adultes. Là où le jeunesse va te prendre par la main, t’amener vers la connaissance et les références, certains livres adultes te parachutent dans l’univers réaliste, et c’est souvent un peu gênant de se retrouver un peu perdu comme ça.
La référence à Judy et Punch est expliquée, heureusement d’ailleurs parce que elle est assez importante. Mais ce que je regrette, c’est de ne pas avoir pu me dire « ah! oui, je me souviens de ça », ou « oh, comme il détourne bien ce fait historique », etc. Parce que je ne connaissais pas à la base. Sinon, c’est vrai qu’on découvre une partie du patrimoine Londonien, ce qui rend le roman intéressant.
[…] Illustration de couverture : Stephen Mulcahey/ Hayden Verry Titre original : Rivers of London (2010) Paru le : 05/02/14 Editions : J’ai Lu Collection : Fantastique ISBN : 978-2-290-04041-6 Nbr de p… […]
J’ai passé un bon moment avec ce roman, j’ai particulièrement apprécié l’ambiance, l’humour, les références et cette histoire de revenant. Tout ce qui touche les rivières et leurs incarnations, m’a un peu paru étrange.
Je n’avais jamais entendu parler de Punch & Judy mais lorsque je suis allée à Covent Garden, j’ai découvert un pub qui porte leurs noms! J’ai d’ailleurs pris une photo, que j’ai collée dans mon billet!