Titre original : En man som heter Ove (2012)
Date de parution : 13/03/14
Editeur : Presses de la Cité
ISBN : 978-2-258-10366-5
Nb. de pages : 343
Prix constaté : 21.50€
Résumé :
Dans le lotissement où il vit depuis quarante ans, Ove est connu pour être un râleur de la pire espèce. Mais depuis qu’il est sans travail, il se sent seul et inutile. Il erre dans sa maison, fait des rondes de quartier pour relever les infractions des habitants. Jusqu’au jour où, las de cette routine, il décide d’en finir. Corde au cou, debout dans le salon, il est prêt à passer à l’acte…
C’est sans compter l’arrivée de nouveaux voisins et d’un chat abandonné. Interrompant involontairement ses tentatives de suicide, ceux-ci vont peu à peu pousser Ove dans ses derniers retranchements et le ramener à la vie !
Tel un chat de gouttière amoché et craintif, à la fois drôle et touchant, Ove réveille l’instinct protecteur qui sommeille en chacun de nous. Mais attention, il griffe !
Impressions :
Parce qu’il est tendre et drôle, le roman « Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove » a été une belle découverte. Le type de récit dont on ressort conquis parce qu’il sait faire naitre chez son lecteur de nombreuses émotions. Rien de tel qu’un vieux monsieur bougon et solitaire pour nous émouvoir (et par extension nous faire rire). Pourtant avec ces trois adjectifs accolés dans le titre, on s’attendrait presque à lire un récit très cynique et démoralisant. Que nenni ! Le roman de Fredrik Backman est une belle leçon de vie que l’on quitte avec un petit pincement au cœur. Il n’y a pas à dire, ils sont vraiment doués ces écrivains Suédois quand il s’agit de nous remuer.
Le récit nous immerge dans le quotidien d’Ove, vieux monsieur d’une soixantaine d’années, veuf depuis peu et retraité, qui jouit d’une très mauvaise réputation auprès de ses voisins. Eternel insatisfait, celui-ci est très à cheval sur les règles et ne se gêne pas pour reprendre son entourage quand celui-ci dépasse les limites. De prime abord insupportable, on se rend peu à peu compte qu’Ove n’est pas méchant pour un sou mais fait plutôt partie de cette génération de personnes âgées qui vivent dans le passé. Le désœuvrement et la solitude lui pèse tellement qu’il en vient à vouloir mettre un terme à sa vie. Heureusement des voisins envahissants et un chat estropié vont se mettre en travers de son chemin et faire échouer toutes ses tentatives…
La grande force de narration de « Vieux, râleur et suicidaire » est sa manière de lier passé et présent afin de dresser un portrait complet d’Ove. Une façon d’expliquer ses motivations et son comportement présent, qui est fortement lié à sa jeunesse, à son mariage et à la façon dont il a été élevé par son père (dans le respect des valeurs). De jeune garçon honnête et droit, Ove est devenu ce vieux monsieur irascible à cause des épreuves qu’il a traversé. Fredrik Backman excelle dans l’analyse des sentiments qui motivent son protagoniste. On rit, on se scandalise et on s’émeut face à cette destinée bouleversante, au point que l’on s’attache nous aussi à notre « vieux » et qu’on espère une fin paisible pour lui. Le comportement du « chat », au final très similaire à celui d’Ove, donne lieu aux situations les plus cocasses du roman. Ses scènes associées à la vision drolatique que pose Ove sur son environnement sont une source de bonne humeur certaine. Une comédie douce-amère à lire sur-le-champ !
Verdict : Nuit blanche
Tagué:Chat, Humour, Littérature Suédoise, Presses de la Cité
J’ai passé un très bon moment avec ce vieux monsieur râleur et suicidaire mais au cœur tendre.
Je l’ai trouvé très touchant aussi. La manière dont il parle de sa femme