Titre original : Inochi, book 1 (2008)
Date de parution : 26/03/2015
Editions : Akata
ISBN : 978-2-36974-055-1
Nbr de pages : 172
Prix constaté : 6.95€
Résumé :
Nobara et Kotori sont des soeurs jumelles que tout oppose. La première est plutôt espiègle, la seconde une fille sage. Mais deux terribles drames vont venir bouleverser leurs vies… Surtout de l’une d’entre elles ! Comment faire face à la mort d’un être cher ? Au manque d’amour ? A l’injustice et à la culpabilité ? Faut-il renoncer à son propre bonheur pour se construire un avenir dans une société trop cruelle ? La route sera longue, torturée et tumultueuse, mais au bout du chemin demeure un espoir : celui du pardon…
Impressions :
Le premier tome de « Double Je », shôjo complet en 5 tomes publié chez Akata, est une excellente surprise. Parce qu’il fait partie de ces shôjo qui changent la donne et ne se concentrent pas uniquement sur des amours entre collégiens/lycéens comme on en voit trop souvent publiés en France. Le genre est tellement plus vaste que ça mais les éditeurs misent parfois sur la facilité et ne cherchent pas à innover. Akata l’a bien compris en publiant des œuvres telles qu’Orange d’Ichigo Takano, l’un de mes shôjo préférés du moment (et dont je vous parlerais plus amplement une prochaine fois) et maintenant Double Je.
Entre le drame et le polar, « Double Je » est un manga bouleversant qui a réussi à me tirer quelques larmes. Reiko Momochi y explore les thèmes du deuil, de la culpabilité et des liens familiaux. Les liens entre un mari et sa femme, entre une mère et sa fille, entre deux sœurs jumelles. Tout un tas de sentiments mis à jour, qui viendront bousculer la vie de Nobara, l’héroïne du manga. Celle-ci m’a beaucoup émue, les drames s’enchainant à chaque fois qu’elle croit pouvoir accéder au bonheur. On pourra regretter une emphase un peu trop importance sur les tragédies qui touchent Nobara, mais rien de bien méchant, la mangaka réussissant à nous intriguer juste ce qu’il faut.
Au-delà du côté dramatique du manga, Reiko Momochi instaure également un climat plus sombre, plus mystérieux et soulève tout un tas de questions à propos d’un certain assassinat. (Chut, pas de spoil !).L’intrigue mise en place est très habile car elle apporte de multiples réflexions sur le pourquoi du comment. Le trait typiquement shôjo avec ses visages aux grands yeux et ses gros plans sur les expressions est agréable. Reiko Momochi dépeint soigneusement la détresse ou le désarroi, ce qui contraste assez bien avec le trait plutôt doux.
Bref, un premier tome qui tire son épingle du jeu face aux shôjo qui se concentrent sur les histoires d’amour et qui entremêle drame et polar habilement.
Verdict : Avec les honneurs
Tagué:Akata, Drame, Gémelléité, Polar, Psychologie, Société
Cet article (ainsi que l’extrait du manga) à piqué ma curiosité ! Il faut dire que c’est tout à fait mon style de lecture. Je note ça quelque part, je pense me procurer le tome 1 assez rapidement !
Tu me diras si tu as aimé !