Titre original : Broken monsters (2014)
Date de parution : 04/06/2015
Editions : Presses de la Cité
Collection : Sang d’encre
ISBN : 978-2-258-11636-8
Nbr de pages : 552
Prix constaté : 22.50€
Résumé :
Même les tueurs ont des rêves.
Depuis qu’elle travaille à Detroit, département des Homicides, l’inspectrice Gabriella Versado ne s’était jamais trouvée face à une telle monstruosité : un jeune garçon mutilé, le haut de son corps mêlé aux membres inférieurs d’un cerf. Profondément remuée, Gabi se lance à la recherche du macabre sculpteur.
Pendant ce temps, sa fille, Layla, qu’elle délaisse trop souvent, se met en tête de débusquer des pervers sur Internet avec sa meilleure amie. Sa mère ne se doute pas un instant que l’adolescente est à deux doigts de tomber entre les mains du psychopathe, un fou qui se rêve artiste…
Impressions :
Je ne suis pas vraiment de celles qui lisent tous les romans de certains auteurs, mis à part pour Stephen King, qui était un de mes rares auteurs chouchous à l’adolescence. Mais depuis que j’ai créé ce blog, j’ai fait de belles rencontres livresques et certains auteurs m’attirent inexorablement, même si le résultat n’est pas toujours à la hauteur de mes espérances. C’est le cas avec Lauren Beukes que j’apprécie même si ses romans ne sont pas forcément des coups de cœur, ils ont le mérite de sortir des sentiers battus et de bousculer mon imaginaire. Son dernier roman « Les monstres » n’échappe pas la règle. L’histoire en est carrément tourmentée et angoissante à l’image de sa couverture très réussie (et qui colle bien au livre en plus).
On pourrait cataloguer ce roman de thriller si ce n’était l’aspect surnaturel qui imprègne toute l’intrigue et qui nous donne froid dans le dos à plusieurs reprises. Lauren Beukes nous immerge dans une ambiance mi- réaliste mi- onirique qui nous laisse sur le fil du rasoir, sans cesse à nous demander si ce qui se passe est réel ou juste le fruit de l’imagination de ses personnages. Aux délires psychotiques se mêlent le monde terrifiant de l’art, revisité par le mental perturbé d’un tueur en série que l’on n’aimerait pas croiser. Les mises en scènes des lieux du crime sont vraiment macabres et comme toujours Lauren Beukes n’y va pas avec le dos de la cuillère (âmes sensibles, passez votre chemin !). Le récit ne s’intéresse pas tant à résoudre l’identité du meurtrier (que l’on connait bien vite) mais plutôt à découvrir ce qui se cache derrière ses motivations et ce qui relie les différents personnages entre eux.
Car ils sont nombreux les personnages du nouveau roman de Lauren Beukes, et ils naviguent tous à des lieux différents, à tel point que je me suis demandée plus d’une fois où voulait en venir l’auteur avec ses acteurs si éloignés. Une flic en prise avec une enquête tordue, son adolescente de fille qui chasse un pédophile sur le net avec sa meilleure amie, un journaliste à la ramasse en quête de gloire, un SDF bon samaritain et bien sûr notre tueur en série… Tout ce petit monde finit par se rejoindre dans la dernière partie du roman où tout s’accélère mais ne fait pas forcément sens, ce que j’ai regretté tant j’ai eu l’impression que l’auteure faisait dans la facilité, genre bienvenue dans X-Files ! Dommage car la narration était excellente, tendue, bourrée de chausse-trapes, maitrisée jusqu’à la ligne finale. Le lecteur finit en quasi hypnose, dévorant les pages, avide de découvrir le fin mot de l’histoire. Alors certes, j’ai été personnellement un peu déçue par la fin mais « Les monstres » n’en reste pas moins un très flippant moment de lecture !
Verdict : Avec les honneurs
Tagué:Art, Fantasmagorique, Portes, Presses de la Cité, Tueur en série
En ce moment j’ai très envie de lire des Thrillers donc pourquoi pas, surtout que ma bibliothèque l’a commandé 🙂
Tu verras ça change du thriller lambda, il y a un petit côté fantastique non négligeable 🙂 J’espère que ça te plaira !
Je suis en train de le lire, je suis même sur la dernière ligne droite ! Et pour l’instant j’adore ! J’espère ne pas être déçue comme toi par la fin…
Je m’attendais à ce qu’il y ait une explication « rationnelle » parce que là on a un peu l’impression qu’elle donne raison au tueur en fin de compte…