Titre original : Watashi no Uchuu (2012)
Traduit par : Aurélien Estager
Date de parution : 17/02/2016
Editions : Casterman
Collection : Sakka
ISBN : 978-2-203-09713-1
Nbr de pages : 213
Prix constaté : 8.45€
Résumé :
Alice arrive dans une nouvelle école et fait la connaissance d’Uchu, camarade de classe taciturne. Il apprend à la jeune fille que leur monde est en fait un manga dont il est le héros, et qu’à ce titre il ne peut pas mourir. Alice commence alors à remarquer que des cercles contenant des mots apparaissent parfois au-dessus d’elle et a la sensation d’être constamment épiée.
Impressions :
Voilà un manga que je voulais absolument tenter à cause de son pitch franchement original. L’histoire d’Uchu, personnage central d’un manga dont il se rend compte qu’il est un personnage ! Comment réagiriez-vous si vous vous rendiez compte que vous n’êtes pas réel et que vos moindres faits et gestes sont épiés et dictés par un dessinateur omniscient. Perturbant, non ? Eh bien, c’est l’idée imaginée et mise en scène par Ayako Noda, une nouvelle venue dans le manga mais qui, je suis sûre, fera beaucoup parler d’elle ! Un manga original, complet en deux petits tomes, et qui permet de voir le Manga sous un autre angle.
Avec un tel concept, la mangaka ouvre tout un champ de possibilité que l’on espère voir exploité. Et du potentiel, il y en a à la pelle. Des personnages qui nous interpellent, nous lecteurs de cette histoire, qui se censurent ou essaient de détourner notre attention (comme lors de la douche), autant de stratagèmes qui ont le mérite de nous immerger complétement dans le récit. Uchu, le héros du manga, n’est pas le seul à se rendre compte qu’il est un personnage fictif. Un de ses camarades de classe et son professeur sont aussi au courant du phénomène. Uchu va jusqu’à mettre dans la confidence deux de ses proches. A partir de là, le récit prend un tournant peu courant, le lecteur faisant partie intégrante de l’histoire. Un peu à la manière d’un voyeur…
La mise en scène est efficace. Loin de mettre en avant une avalanche d’effets de manche comme on pourrait le craindre, Ayako Noda mise tout sur des planches simples tout en se jouant des codes du genre. Bulles, décors en fleurs, onomatopées et autres motifs qui sautent sur les personnages, c’est comme si l’on redécouvrait les codes du manga avec toutes ses subtilités. Le trait de la mangaka est agréable, un peu shôjo avec de nombreux coups de crayon visibles. Parfois drôle, toujours décalé, le ton du « Monde selon Uchu » est celui de l’adolescence et du milieu scolaire. Uchu, à défaut d’être attachant, est un personnage mystérieux qui ne se livre pas à nous (forcément !). Sa disparition nous donne envie d’en savoir plus et de découvrir le fin mot de ce manga pas comme les autres.
Verdict : Bonne pioche
Tagué:Casterman, Le monde selon Uchu, Manga, Sakka, Seinen
Le concept est super original ! Tu m’as donné envie de lire ce manga 🙂
Oui, le concept est assez génial. C’est marrant, surtout quand on lit beaucoup de mangas, de faire partie intégrante de celui-ci 🙂
Oh ça a l’air vraiment cool ! Il me tente beaucoup ! En plus les dessins ont l’air vraiment beaux 🙂
Le trait est sympa en effet. Et l’histoire sort de l’ordinaire. N’hésite pas 😉