Illustration de couverture : Magali Villeneuve
Titre original : Heart and Thrones, book 1: Assassin’s Gambit (2013)
Traduit par Leslie Damant-Jeandel
Editions : Bragelonne
Date de parution : 21/05/2014
ISBN : 978-2352947455
Nbr de pages : 324
Prix constaté : 20€
Résumé :
Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse oeuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal.
Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins…
Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance.
Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?
Impressions :
« Le jeu de l’assassin ». Un titre qui fait frémir et qui promet des coulées de sang, du suspense et peut être quelques plans machiavéliques de derrière les fagots. Sauf que l’assassin remise ici sa capuche pour sortir ses dessous affriolants et que plutôt que de se tapir dans la nuit, celle-ci préfère se coucher dans un lit. Méfiez-vous messieurs si une jolie femme vient vous séduire, probable qu’elle cherche en fait à vous tuer. Après vous avoir fait hurler de plaisir bien sûr…
Dans « Le jeu de l’assassin » que l’on pourrait, que dis-je, que l’on DEVRAIT renommer « Le jeu de la courtisane », tout est prétexte à rire. Comme l’assassin est une femme, forcément elle ne peut pas être quelqu’un de déterminé, d’implacable et de dangereux comme ses confrères masculins. Non. Il faut qu’elle séduise sa victime avant de la tuer et elle doit utiliser le sexe pour parvenir à ses fins. Mais bien sûr ! Et bien évidemment, elle ne sait même pas tenir ses engagements et tombe en moins de deux secondes sous le charme de sa cible…
Que de clichés sexistes ! Et dire que ce roman a été écrit par une femme. Si Amy Raby voulait créer une histoire autour d’une courtisane, il n’y avait pas besoin de déguiser son roman sous de faux airs de fantasy à capuche. Même si c’est vendeur. Le fond emprunte vaguement au genre. Mais c’est surtout de la romance avec quelques artifices de fantasy. Je ne comprends pas le choix de Bragelonne d’avoir publié ce bouquin sous ce label plutôt que Milady, où il avait bien mieux sa place. D’ailleurs la couverture étrangère est sans équivoque et annonce clairement la couleur.
Bref, j’imagine que c’est ma faute de m’être fait avoir par une jolie couverture et par un résumé sympa. Mais je rie jaune quand je relis la 4ème de couverture et que je vois « Vitala Solonius est un assassin surentraîné ». Avec la musique d’action que ça implique. Tantantantaaaaaaaaaan ! Ok. L’assassin surentraîné, quand elle se retrouve confrontée à 4 ou 5 adversaires et qu’elle doute de pouvoir sans sortir (petite joueuse !), se demande QUAND MÊME si ce n’est pas trop tard pour utiliser ses atouts féminins et les enjôler… OK, ma cocotte, je t’explique. Quand tu as 5 mecs armés devant toi prêt à te couper la tête, je pense QU’EFFECTIVEMENT il est trop tard pour les séduire ! Réaction donc de notre assassin surentraîné pour se sortir de ce mauvais pas : « Laissons-en-un me violer, je trouverais peut être une ouverture… ». *soupir* Bon, il n’y a rien à dire. C’est… édifiant ou consternant je vous laisse choisir. Je vous passe aussi l’intrigue qui se résume à « elle tombe amoureuse du roi, le roi risque de se faire destituer par son oncle, elle le protégera et il y aura du sexe». Conclusion, la seule chose de bien dans « Le jeu de l’assassin », c’est sa couverture…
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