Archives de Catégorie: Jeunesse/YA

Paolo BACIGALUPI – Zombie Ball

zombie ballTitre original : Zombie Baseball Beatown
Traduit par : Sara Doke
Editions : Au diable vauvert
Date de parution : 04/09/2014
ISBN : 978-2-84626-805-9
Nbr de pages : 312
Prix constaté : 15€

Résumé :
Rabi, jeune américain d’origine indienne, raconte ses problèmes d’intégration au sein de l’équipe de baseball et son aventure dans l’usine Milrow, un abattoir gigantesque fournissant les fast-foods de la région. Deux amis le suivent: Joe, fils d’un père alcoolique violent, et Miguel, mexicain dont la famille est en situation irrégulière. Les trois adolescents assistent à la zombification des vaches de l’usine, qui, une fois découpées, deviennent des zombies burgers. Lors du match final, les équipes de baseball vont devoir affronter la population fraichement contaminée.

Impressions :
« Zombie Ball » est le quatrième roman de Paolo Bacigalupi que je lis, un court roman jeunesse publié chez Au diable Vauvert (qui est de fait la maison d’édition associée à l’auteur, vu que tous ses livres ont été publiés chez eux). Chose qui se confirme à la lecture de ce roman, l’auteur est un de mes auteurs favoris. Il ne me déçoit jamais parce qu’il sait allier divertissement et morale, comme si chacun de ses romans servait de support pour écorcher des pratiques ou dérives douteuses. Avec « Zombie Ball », c’est sa version de l’apocalypse zombie qui nous est présentée, avec en sus un bon coup de pied dans la fourmilière de la chaîne alimentaire et la façon dont on traite les animaux d’abattoir. Qui a dit qu’on ne pouvait pas s’amuser tout en tenant des propos sérieux ? Certainement pas l’auteur…

  « Zombie Ball » regroupe un certain nombre de références et possède une aura toute particulière qui devrait plaire à de nombreux lecteurs. Nos amis non-morts sont ici de joyeux bouffeurs de cerveaux qui vous couratent pour faire de votre matière grise leur quatre heures. Entre leur cri de guerre (Cerveaaaaaaaaaau !) et l’apparition de vaches zombies, on comprend de suite que l’auteur a choisi de prendre les choses avec humour en se rapprochant des films zombies-kitsch où tout est dans l’art de la dérision.

  Ce n’est pas le trio de gamins au centre de l’histoire qui vous en fera (dé)mordre. Rabi, Miguel et Joe avec leurs vache(ries) et leur camaraderie à tout épreuve vous rappellera sans doute certains groupes de copains que l’on rencontre dans la nouvelle « Le corps » de Stephen King (connu sous le titre « Stand by me » dans son adaptation cinématographique) ou dans « Les Goonies », film culte des années 80. Oui, notre trio nous rappelle cette ambiance bonne enfant où le mot aventure prend tout son sens. On monte des plans farfelus, on se rebelle contre les petites frappes et on se laisse emporter par son esprit de justice… C’est une ambiance toute nostalgique qui nous envahit à la lecture de « Zombie Ball ».

  Sans surprise, on retrouve donc ces fameux sales mioches, ceux qui se plaisent à humilier les minorités et les moins bien lotis. Ici, le méchant est aussi le fils du propriétaire des abattoirs qui seront la cause de l’apocalypse zombie. Si vous n’êtes pas encore végétariens, vous pourriez bien le devenir après avoir lu « Zombie Ball ». Bacigalupi s’interroge sur le contenu de nos assiettes et sur les conditions de vie des animaux d’abattoir. La façon dont on traite ces bêtes, sans aucun égard, nous renvoie à la manière dont on dupe le consommateur en lui vendant des sous-produits. Et ce n’est pas le scandale de la viande bovine qui nous contredira. Si l’auteur tire la sirène d’alarme, c’est en tout état de cause, et sa mise en scène pleine d’humour fait mouche. On se divertit, on réfléchit, on s’offusque pour finir sur une grande bataille de zombie ball. Qui sait si ce n’est pas le sport du futur ? Paolo Bacigalupi le sait peut être…

Verdict : Avec les honneurs

Lu dans le cadre de la Voie des Indés.

Dan WELLS – Partials, tome 2 : Fragments

partials 2Titre original : Partials, book 2 : Fragments (2013)
Traduction par : Valérie Le Plouhinec
Edition : Albin Michel Wiz
Paru le : 26/02/2014
ISBN : 978-2-226-25494-8
Nbr de pages :
Prix constaté : 19.50€

Résumé :
Kira a trouvé un remède au virus du RM. Il coule dans le sang des Partials. Les nouveau-nés survivent, enfin. Si l’espèce humaine n’est plus directement menacée, les Partials le sont : ils meurent à l’âge de 20 ans. Kira doit cette fois sauver l’ennemi d’autrefois. Quête d’autant plus déchirante qu’elle est elle-même une Partial, qui doit trouver sa place dans ce monde fragmenté…

Impressions :
Après un premier tome explosif qui avait été un coup de cœur, ce second tome de « Partials » approfondit une intrigue déjà riche et prend le temps de développer l’univers dans ses moindres détails. Un tome de transition en somme, qui revient sur l’histoire de la création des partials et sur la scission entre les deux factions. Avec au cœur de ce soulèvement, le mystérieux laboratoire ParaGen qui n’en finit pas de nous livrer ses secrets. Révélations et rebondissement sont les maitres mots de « Fragments », Dan Wells mettant pour un temps l’action pure de côté, afin de pouvoir explorer le contexte historique et scientifique de son univers. On pourra remarquer que la première partie du récit souffre en ce sens d’une petite baisse de régime avec quelques longueurs, Kira étant livrée à elle-même et jetée au milieu de ce milieu urbain désolé et inconnu. Cependant, comme dans le premier tome, l’auteur alterne les points de vue, ce qui apporte un peu de rythme, heureusement.

  Suite à la révélation finale sur le passé de Kira et l’origine du remède au virus RM, nos divers protagonistes se retrouvent divisés, certains étant partis sur les routes à la recherche de la vérité (Kira et Samm), d’autres restants sur place et supposément à l’abri des attaques de partials, devront faire face à de nombreux bouleversements (Haru, Marcus). Les personnages sont toujours brossés avec soin, Dan Wells prenant le temps de développer leurs personnalités perspectives en les faisant mûrir, évoluer. Leurs réactions sont toujours aussi crédibles et l’insertion de questions éthique et de réflexions sur leur environnement, leur passé, sont toujours aussi plaisantes à suivre. L’auteur prend vraiment en compte l’aspect authentique et cohérent de ses protagonistes, qui nous paraissent très réalistes. Et bien que les partials ne soient pas humains, il est intéressant de voir la relation entre Samm et Kira évoluer, preuve que les humains ne sont pas forcément les plus « humains » justement. On commence à s’interroger sur les motivations de chacun. Au fond, les partials sont-ils les monstres qu’on nous dépeint ?

  Si le voile sur les origines de Kira est partiellement levé, de nombreuses questions restent en suspens. Sa rencontre avec Afa, un géant génie en informatique un peu simplet parfois, va lui permettre de découvrir le vrai visage de ParaGen. Les explications un peu confuses d’Afa et la multitude d’explications sont un peu laborieuses à suivre, il faut bien le reconnaitre. Heureusement la réunion avec Samm va apporter une nouvelle dynamique et le récit repart sur de bonnes bases. On découvre ainsi plus amplement les villes dévastées avec l’invasion de créatures peu amicales. La scène avec les chiens de garde m’a paru particulièrement flippante (ça m’a rappelé « Métal Hurlant »). Une des choses que l’on peut saluer chez Dan Wells, c’est sa capacité à nous faire réfléchir sur de nombreux thèmes, sans nous imposer « sa vision ». On passe par tout un panel de sentiments et d’interrogations mais sans vérité assénée, à charge de chaque lecteur de se faire sa propre opinion. Bref, pour l’instant une très bonne trilogie YA, en espérant que le dernier tome soit à la hauteur.

Verdict : Avec les honneurs

rock

Jennifer A. NIELSEN – Au Royaume de Carthya, tome 1 : Le Faux prince

carthya 1Titre original : The false prince (2012)
Date de parution : 24/10/2013
Editions : Bayard Jeunesse
ISBN : 978-2-7470-4600-8
Nbr de pages : 376
Prix constaté : 14.50€

Résumé :
Dans un royaume où règne l’insatisfaction générale et où se prépare une guerre civile, Conner, un noble de la cour, élabore un plan ingénieux pour trouver un remplaçant fantoche au fils du roi, disparu de longue date. Quatre orphelins sont recrutés et rivalisent pour le rôle. Saige, l’une des recrues, se méfie. Il se doute que les motifs de Conner sont plus que suspects. ll doit absolument jouer le jeu et devenir le meilleur candidat s’il veut rester en vie. Les autres candidats ont également leurs soupçons et la lutte s’annonce féroce et sans merci.
Alors que Saige part d’un orphelinat en ruine pour atterrir au somptueux palais de Conner, un tissu inextricable de trahison et de tricherie est mis au jour. La donne a changé et les enjeux pourraient se révéler beaucoup plus importants que prévu.

Impressions :
S’il y a bien quelque chose que j’ai apprécié avec le premier tome de ce cycle de fantasy pour la jeunesse, c’est le fait qu’il nous sert un divertissement à la hauteur de nos attentes. Eh oui pour une fois l’auteur ne triche pas et ne nous sert pas une romance déguisée et emballée dans un concept « fantasy », comme c’est trop souvent le cas dernièrement. Le cadre n’est pas juste un faire-valoir pour mettre en avant le triangle amoureux ou la romance à la Roméo et Juliette. D’ailleurs, de la romance, il n’y en a pas ici, et j’ai apprécié que l’auteure se concentre sur son intrigue et tienne ses engagements, si je puis dire.

  Le royaume de Carthya, que l’on découvre à travers le personnage de Saige, jeune orphelin qui n’a pas la langue dans sa poche, se trouve dans une situation critique. Le couple royal ainsi que le prince ont tous trois été assassinés. Assassinats que l’on tient secret, histoire que le royaume ne sombre pas dans le chaos tant que personne n’a été désigné pour reprendre le trône. Et qui de mieux placé que le second prince, disparu en mer il y a quelques années et dont le corps n’a jamais été retrouvé ? Quitte à engager des orphelins vaguement ressemblant et à les « entrainer » afin que l’un d’eux se présente comme le prince disparu…

  L’un des points forts du roman est l’humour apporté par le personnage de Saige. Emmené sous la contrainte, celui-ci n’a pas du tout envie de se faire passer pour le prince disparu et les nombreux cours de diction, de maniement de l’épée et d’Histoire sont pour lui source d’ennui. Menteur, hâbleur et impertinent, le jeune héros plait par son caractère indépendant qui le met dans des situations impossibles. La sempiternelle petite pique au bord des lèvres, j’ai adoré suivre ces échanges avec ses compagnons. D’un autre côté, le milieu dans lequel il louvoie est plutôt dangereux et on sent que derrière la façade, un grand nombre de secrets se cachent et que notre jeune héros est plus complexe qu’il n’y parait.

  Le roman étant orienté jeunesse, l’univers n’est pas particulièrement complexe mais le contexte politique est bien développé avec ses jeux de pouvoir, ses complots et autres inimités qui sont au cœur de ce premier tome. Ca manipule, ça ment, ça occulte à tout-va, chacun essayant de tirer la couverture à lui. Vous savez, ce type de personnage qui vous sert un sourire mielleux pour mieux vous poignarder dès que vous avez le dos tourné… C’est ça le premier tome du Faux Prince, un jeu de dupes que chacun joue à son niveau. Même ceux que l’on pensait hors de la partie. Alors bien sûr, on pourra regretter la chute prévisible (on devine assez vite le deus ex machina) mais ce premier tome se révèle efficace parce qu’il nous divertit et nous transporte aux côtés d’un Saige attachant, dans un univers approfondi juste ce qu’il faut. Une très chouette lecture à conseiller à vos ados.

Verdict : Avec les honneurs

rock

Jeanne-A DEBATS – Pixel noir

pixelDate de parution : 13/03/14
Edition : Syros
Collection : Soon
ISBN : 978-2-74-851247-9
Nbr de pages : 268
Prix constaté : 15.90€

Résumé :
Pixel est un adolescent solitaire et un crack en informatique. Après un grave accident, son esprit est plongé dans un Virtuel de Repos tandis que son corps est aux mains des médecins. Ce Virtuel est censé prendre la forme d’un campus universitaire dans lequel évoluent les avatars des malades, mais à son arrivée, Pixel découvre un monde sans adultes, sous la coupe d’un ado avide de pouvoir. Et ce n’est pas tout : l’environnement se détraque, il neige en plein été, les journées s’allongent démesurément… Le Virtuel de Repos est en proie à un bug qui risque d’entraîner leur vraie mort à tous.

Impressions :
Connaissez-vous l’expression « tout est bon dans le cochon » ? Eh bien, tout est bon dans « Pixel Noir » aussi ! (Oui, je sais, c’est élégant, n’est-ce-pas ?). J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman jeunesse qui, en plus de proposer une intrigue qui tient la route et de revisiter certains classiques, apporte une réflexion intelligente sur des problèmes de société actuels. S’il y a bien une lecture que vous pouvez conseiller à vos ados, c’est celle-ci ! Je ne m’attendais pas à découvrir autant de profondeur dans ce court roman mais j’avoue que j’ai été conquise de bout en bout (attention, je n’entends pas par-là que je le pensais léger mais plutôt que c’était juste un roman divertissant). Pixel noir ou comment se divertir tout en réfléchissant sur des sujets qui font mal. Action !

  Le roman nous entraine dans un futur point trop lointain (en 2119) entre la France et les Etats-Unis où la technologie explore de nouvelles contrées. Le héros du récit, Pixel, balloté entre ses parents divorcés, ne sait pas comment trouver sa place entre une mère génie de l’informatique mais toujours dans sa bulle et un père remarié qui ne sait plus quoi faire de lui. Suite à un incident très grave, voilà notre ado plongé dans une interface virtuelle, le temps que son corps se rétablisse dans le monde réel. Dès son arrivée, celui-ci se rend compte que le cadre n’est pas si reposant et idyllique qu’il devrait l’être. Un bug semble avoir affecté ce virtuel de repos, et Pixel, à travers ses connaissances informatiques, est peut-être le seul à pouvoir sauver tout le monde…

  Le récit commence sur des chapeaux de roue, on est plongé derechef dans cet univers mis à mal où l’on ne trouve pas le temps de s’ennuyer. A l’aise dans les baskets de Pixel, c’est avec une agilité déconcertante que l’on s’identifie au jeune garçon, attachant, malin et tolérant. Le décor est posé rapidement mais les petits détails et clins d’œil font que l’on s’immerge facilement dans ce futur imaginé par Jeanne-A Debats. On sourit quand on rencontre une référence, comme le collège Stephen King, le nom du héros hymne à l’informatique ou l’hommage avoué à « Sa majesté des mouches ». Cette plongée dans le virtuel en rappelle d’autres (au cinéma, en littérature ou dans les mangas) et le roman étant dédié à un public ado, le lecteur ne se trouve pas dépourvu devant des explications nébuleuses, bien au contraire. Bref, le roman nous parle, c’est indéniable.

  En dehors du côté aventure et informatique du roman, Jeanne-A Debats brasse également des thèmes plus sérieux comme l’homosexualité, le suicide chez les jeunes, l’image de soi et la difficulté de se trouver une place dans des familles ne plus en plus souvent désunies. L’auteur en parle avec beaucoup de pudeur, ce n’est en aucune manière poussive, bien au contraire. C’est parfaitement intégré au récit, de manière à ce que le message passe, sans pathos. C’est vraiment bien amené. Les personnages de Solfé et de Sam m’ont beaucoup émue et la fin m’a brisé le cœur. On sent que l’auteur ne cherche pas à couver le lecteur. Comme dans la vraie vie, tout n’est pas forcément bien qui finit bien. Ajoutez à cela une belle plume, fluide mais au style soigné qui ne vise pas la simplicité, le récit proposant un registre soutenu. Bref, une auteure que je vais suivre, assurément. Ça tombe bien, « Métaphysique du vampire » (dédicacé, s’il vous plait !) m’attend sagement dans ma bibliothèque.

Verdict : Nuit blanche

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Jan Henrik NIELSEN – Automne

AutomneTitre original : Hosten (2011)
Paru le : 03/01/2014
Edition : Albin Michel Wiz
ISBN : 978-2-226-24722-3
Nbr de pages : 330
Prix constaté : 15.90€

Résumé :
La Grande Catastrophe a anéanti le monde. Depuis six ans, les plantes, les animaux puis les hommes sont tombés malades. La terre est devenue un endroit toxique et ses habitants vivent reclus, avec des réserves de nourritures. Même l’eau est rare. Deux soeurs, Fride et son aînée, Nanna, habitent dans un bunker sur une toute petite île avec leur père. À la faveur de circonstances exceptionnelles – leur père tombe malade – les filles sont obligées de sortir pour trouver des médicaments.
Commence alors un long périple à pied dans un paysage désolé : les rencontres, les peurs, la joie surprenante de voir ce monde qu’elles ne connaissent plus, les rendent plus fortes, avec au bout, l’espoir d’une nouvelle vie…

Impressions :
Un roman YA où il n’est pas question de romance et dont les héroïnes principales sont deux sœurs de 6 et 12 ans, c’est possible ? Oui, avec le roman de Jan Hendrik Nielsen, un auteur norvégien qui nous propose un univers de science-fiction très « doux », sans scènes de violence prégnantes ni aura de désespoir imprégné… C’est d’ailleurs très agréable de lire quelque chose de différent dans le genre, l’auteur prenant le parti de nous livrer un récit plus personnel, plus dirigé sur les émotions d’une famille éclatée et de deux jeunes sœurs dont une a vécu les six premières années de sa vie dans un bunker. De la catastrophe qui a décimé notre monde, nous n’en connaitrons pas tous les détails, mais Nielsen développe juste ce qu’il faut pour appuyer un univers crédible et tangent, le but premier du roman n’étant pas de s’étaler sur un monde apocalyptique mais au contraire sur les retombées humaines, sur la façon dont les gens se sont organisés (pour certains) afin de survivre.

  On découvre également cette Norvège dépeuplée et dévastée à travers les yeux de deux gamines qui cherchent d’improbables médicaments pour soigner leur père malade. Ce voyage se transforme en quête initiatique, les deux sœurs découvrant peu à peu un environnement vaste (comparé à leurs six années dans un bunker exigu) mais qui a perdu toutes ses couleurs, tous ses sons, la nature étant à l’agonie… Mais le roman n’est pas sombre ou glauque pour autant car les deux héroïnes font des rencontres amicales, mûrissent au contact de ces nombreuses découvertes (bonnes ou mauvaises) et ce cheminement bien qu’inévitable apporte autant de peur que de joie. On pourra regretter un dénouement que l’on voit se profiler dès les premiers chapitres, le suspense n’étant pas vraiment le maitre mot d’Automne. Et la narration, où les dialogues occupent une place importante, manque de dynamisme, heureusement que le roman ne s’étire pas en longueur. Néanmoins, voilà un roman au parti pris frais et différent, qui sait parfaitement jouer de ses émotions. A découvrir.

Verdict : Bonne pioche

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