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Cuilin GE & Jinglu Wu – Les raisins sauvages

les raisins sauvagesDate de parution : 06/05/2016
Editions : Fei
ISBN : 978-23-59662-46-7
Nbr de pages : 30
Prix constaté : 14.90€

Résumé :
Dans un lointain village chinois, vivait une jolie petite fille, gardeuse d’oies. Elle chérissait ses oies qui étaient ses seules amies.
Elle vivait chez sa tante qui avait une petite fille aveugle du même âge. Jalouse, elle jeta du sable dans les yeux de sa nièce. La petite gardienne d’oies partit dans la montagne et trouva le raisin sauvage, la seule plante capable de guérir la cécité.
De retour au village, elle guérit sa petite cousine, les paysans, et apporta paix et joie dans le village.

Impressions :
Ce très joli conte pour enfants est initialement paru en 1956 en Chine et a bénéficié d’un tel succès que plusieurs illustrateurs ont voulu rendre hommage à la douce histoire de Ge Cuilin. Les éditions Fei ont choisi de publié la version définitive de cet œuvre. Celle dont l’auteur avait le plus adhéré aux illustrations. Et il est vrai que la douceur du trait de Wu Jinglu colle parfaitement au personnage et à sa bienveillance.

  Cet album nous conte l’histoire de la petite gardeuse d’oies, une petite fille orpheline, élevée par sa méchante tante qui jalouse la beauté et les jolis yeux de sa nièce, sa propre fille étant aveugle. Suite à une méchanceté de ladite tante, la petite gardeuse d’oies devient aveugle à son tour et décide de partir dans la montagne pour trouver les fameux raisins sauvages, qui seraient capables de rendre la vue ! La voilà partie dans un périple dangereux accompagné d’une de ses fidèles oies…

  Petit récit initiatique, « La petite gardeuse d’oies » cherche à mettre en avant des valeurs fondamentales telles que la bonté, l’abnégation et le pardon. Durant son voyage, la petite fille vient en aide aux gens qu’elle rencontre et ne nourrit aucune haine envers sa tante qui lui a fait du tort. Comme on le voit souvent dans les contes, sa bienveillance à l’égard d’autrui est récompensée par le dieu de la montagne, preuve qu’il ne faut pas garder rancœur aux gens qui nous entourent.

  Les dessins sont d’une rondeur enchanteresse. On sent la joie qui découle des illustrations de Win Jinglu qui choisit de nombreuses couleurs chaudes pour appuyer le récit. La faune et la flore est également très représentée. Les animaux virevoltent autour de l’enfant et montre que pour vivre en harmonie, il faut respecter son prochain mais aussi la nature. Une très jolie édition qui devrait émerveiller les enfants.

Verdict : Bonne pioche

bonne-pioche

Eliza GRANVILLE – Gretel and the dark

gretel and the darkTitre original : Gretel and the dark (2014)
Date de parution : 06/03/2015
Editions : Mirobole
Collection : Horizons pourpres
ISBN : 979-10-92145-37-3
Nb. de pages : 440 pages
Prix constaté : 22€

Résumé :
Voici la sombre et fascinante histoire de deux mondes parallèles. Vienne, à la fin du XIXe siècle. Josef Breuer – célèbre psychanalyste – est sur le point d’être confronté au cas le plus énigmatique de sa carrière. Trouvée près d’un asile d’aliénés, maigre, la tête rasée, la jeune fille prétend n’avoir pas de nom, pas de sentiments – être, en fait, une machine revenue pour tuer le Monstre. Intrigué, Breuer est déterminé à comprendre les racines de ses maux.
Quelque part en Allemagne, bien des années plus tard. Krysta est une petite fille dont la mère a mis fin à ses jours et qui tyrannise ses gouvernantes et son père, médecin dans un étrange dispensaire… Plongée dans le souvenir des contes de fées que lui racontait sa nounou d’antan, elle lutte pour trouver sa place quand, un matin, on découvre son père mort étranglé dans son lit. Désormais, la fillette est véritablement seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger.

Impressions :
Encore un roman étonnant déniché par les éditions Mirobole, qui décidément ne cessent de me surprendre (agréablement s’entend). Petit conseil personnel si vous voulez découvrir ce roman et l’apprécier à sa juste valeur, ne lisez pas l’intégralité de la 4ème de couverture qui en révèle beaucoup trop (j’ai tronqué le résumé ci-dessus, pas d’inquiétude). Au-delà de la maquette plaisante en raccord avec le récit et qui annonce assez clairement la couleur, « Gretel and the dark » plaira aux amateurs de contes horrifiques. De ceux que l’on se raconte au coin du feu pour se faire peur, mais surtout de ceux des frères Grimm, avec leur morale ambigüe et leurs histoires à vous glacer les sangs. Le roman d’Eliza Granville est une incitation au voyage, dans un univers fantastique où chaque détail a son importance et possède une portée symbolique. Bienvenue dans un univers onirique envoûtant qui vous emmènera à votre insu dans le pouvoir de l’imagination.

  « Gretel and the dark » est une invite à l’imagination, au monde des rêves où l’on se réfugie en désespoir de cause pour échapper à une réalité trop cruelle. Le récit entremêle deux histoires, celle d’une jeune fille découverte dénudée et le crâne rasée dans une ruelle dans l’Autriche de la fin du 19ème siècle et celle de Krysta, une gamine tyrannique qui vit avec un père au comportement étrange, entourée d’une foule de serviteurs pas toujours aimables. Dans les deux récits, c’est le suspense qui prime. Dans l’un on s’interroge sur l’identité de la jeune fille, sur ce qui lui est arrivé, dans l’autre c’est le mystérieux travail du père de Krysta qui nous interpelle. Ce que l’on croit deviner, on essaye de l’interpeller par le biais des phénomènes étranges qui se produisent ainsi qu’à travers les histoires terrifiantes de la nounou de Krysta. Si l’on prête suffisamment attention aux messages cachés, la réalité finit peu à peu par nous apparaitre dans toute son horreur…

  La grande force du roman d’Eliza Granville repose sur sa narration double, qui mêle réalité et fiction, horreur et espoir, lutte et fuite. La plume de l’auteure a quelque chose de fascinant et d’hypnotique, on se retrouve tels les papillons de nuit qui envahissent le roman et sont attirés par la lumière. On est happé par l’étrangeté du récit, par le mysticisme juif qui pointe le bout de son nez et par le côté sordide qui transpire de celui-ci. Eliza Granville possède cette « magic touch » qui rend un roman inoubliable parce que symbolique et éclairé. L’auteure nous offre une plongée dans un univers aux allures fantastiques et terrifiantes, peuplé de comportements étranges, de contes horribles et de personnages terrifiants. Où se cache la vérité ? Quel point commun y a-t-il entre les deux récits ? Si certains éléments nous mettent la puce à l’oreille, la fin n’en est pas moins une surprise. Un roman psychologique et fantastique d’une finesse rare.

Verdict : Avec les honneurs

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Ivan REPILA – Le Puits

le puitsTitre original : El nino que robo el caballo de Atila (2013)
Traduit par Margot Nguyen Béraud
Editions : Denoël
Parution : 9/10/2014
ISBN : 978-2-207-11768-2
Nbr de pages : 108
Prix constaté : 11€

Résumé :
Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il? Le Grand survivra-t-il? Comment surtout se sont-ils retrouvés là?

Impressions :
« Le puits » est une fable féroce et désenchantée qui laisse avec une légère amertume dans la bouche une fois la dernière page tournée. Très court (à peine une petite centaine de pages), ce récit n’en est pas moins dense et éprouvant tant il nous fait passer rapidement par toute une palette de sentiments divergents. Le tour de force d’Ivan Repila avec ce premier roman, c’est justement de réussir à nous faire passer par de nombreux états d’esprit en l’espace d’une poignée de minutes. Haine, joie, dégoût, cruauté, chagrin, folie, abnégation, c’est une véritable avalanche d’émotions qui nous traversent.

  Difficile de parler de l’histoire du puits sans trop vous en révéler et couper l’effet de surprise. Disons juste qu’il s’agit de l’histoire de deux frères, des enfants, tombés au fond d’un puits et qui tentent de survivre. Comme dans toute bonne fable, les deux frères ne disposent même pas de noms, l’auteur nous les présentant juste comme le grand et le petit. Il ne s’agit pas tant de déshumaniser les enfants que de rendre leur histoire universelle et de se concentrer sur le message du récit. Car la morale n’est jamais loin et on parcourt le roman avec anxiété et réflexion, le propos de l’auteur étant percutant comme il se doit.

  Bien que le récit soit éprouvant, on se retrouve scotché devant le devenir des deux frères, espérant qu’ils s’échappent mais se doutant qu’ils n’en sortiront pas indemnes. Malgré l’horreur de la situation, les enfants étant confrontés au froid, à la faim, à la soif et au désespoir, j’ai été surprise d’être prise d’un fou rire irrépressible lors d’une scène où l’un des deux frères est sujet à un trouble du langage qui lui fait mélanger les syllabes. Je me suis retrouvée en phase avec l’autre frère qui malgré la situation alarmiste, ne peut s’empêcher de relâcher la pression et de craquer devant cette ultime étrangeté. Comme quoi Ivan Repila mène le lecteur où il veut, sans effort apparent. Bref, une découverte à faire, malgré un récit sombre.

Verdict : Bonne pioche

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Catherynne M. VALENTE – Immortel

immortelIllustration de couverture : Beth White
Titre original : Deathless (2011)
Editions : Panini Books
Collection : Eclipse
ISBN : 978-2-8094-3850-5
Nbr de pages : 465
Prix constaté : 20€

Résumé :
La jeune Maria Morevna, une brillante enfant de la révolution, devient la belle épouse de Kochtcheï avant de causer sa perte. En chemin, elle croisera des lutins stalinistes, accomplira des quêtes magiques, apprendra des secrets, se heurtera à la bureaucratie, à des jeux de désir et de domination.

Impressions :
Le genre imaginaire n’a jamais autant mérité son nom qu’à la lecture des récits de Catherynne M. Valente. Parce que du féérique, du magique, du fantastique, du mythe, vous n’en rencontrerez jamais autant que dans les romans de l’auteure, qui s’affranchit de tous les codes pour nous embarquer dans ses univers inventifs, poétiques et pittoresques. « Immortel » n’échappe pas à la règle. Ici, le lecteur plonge dans une ambiance irréaliste où les créatures les plus saugrenues et les plus saisissantes prennent corps au milieu d’un folklore peu revisité, celui de la mythologie slave. Si l’on retrouve quelques figures emblématiques telles que Baba Yaga ou l’oiseau de feu (qui s’apparente au phénix), on découvre également tout un bestiaire peuplé de créatures et de plantes fabuleuses : domovoï, roussalki, gamaïoun, raskobnik, alkonost, etc. Dépaysement assuré !

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  Catherynne M. Valente mêle folklore russe à des créations personnelles, le tout sous toile de fond historique, permettant ainsi de jolies métaphores et un sens caché que l’on se surprend à chercher (tels les cailloux du petit poucet). L’atmosphère est si opulente, l’univers décrit si étoffé que le lecteur ne peut qu’en prendre plein les mirettes ! Avec Valente, il est aisé de se laisser transporter en dehors du temps pour finir par se laisser prendre au jeu (de mots) dès les premières pages (et les premiers « boum badaboum » !). « Immortel » est un conte cruel et ambitieux difficile à présenter sans maladresse. Il faut le lire en mettant de côté toute vraisemblance, car ici le réel n’a plus corps, même quand l’auteure intègre une part de faits historiques. A charge pour le lecteur de se laisser emmener par la main par Maria Morevna dont la vie est faite d’aventures douces et tragiques.

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  Certains lecteurs resteront peut être hermétiques à cet univers décalé, intemporel mais en même temps ancré dans l’ère soviétique du début du XXème siècle. Personnellement, je suis sensible à cette débauche de saveurs oniriques et à cette épopée tumultueuse qui ne ressemble à nulle autre. Si vous savez faire abstraction de toute logique, si les films les plus fantastiques de Ghibli vous fascinent, probablement que vous saurez savourer comme il se mérite ce conte funeste. Car l’auteur joue sur les critères de vie et de mort, de non-vie et de non-mort. Dans le fond « Deathless » c’est plus qu’être immortel comme Kochtcheï, c’est ne pas pouvoir mourir mais ne pas être totalement vivant non plus. Cette jolie phrase décrit très bien le roman : « Et la mort n’aura pas d’empire sur elle ».

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  La grande force de Valente, c’est sa langue si riche, son talent de conteuse hors du commun, qui fait de la narration d’Immortel un petit bijou de style. Oubliez les règles concrètes, le tangible, le palpable, tout est question d’harmonie, de poésie. Au point qu’une lecture à haute voix peut sembler nécessaire pour profiter au mieux de certains passages. On se laisse transporter par le rythme des phrases, par ces envolées lyriques et ces métaphores. Impossible de ne pas saluer, en passant, le merveilleux travail de traduction de Laurent Philibert-Caillat. Je vous déconseille de vous essayer à la vo sans un très bon niveau d’anglais, au risque de vous y casser les dents.

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  Le récit nous immerge dans le quotidien de Maria Morevna, jeune fille banale pourtant sensible à la magie et aux vieilles croyances. Bien malgré elle, mais sans résister beaucoup non plus, la jeune héroïne se laisse emmener dans cet univers de conte pour être prise pour épouse par le glacial et séduisant Kochtcheï, dit l’immortel. Les rebondissements sont spectaculaires et fantastiques, les péripéties et autres épreuves que devra traverser Maria pour accomplir sa destinée ne laissent pas indifférent. Haine, jalousie, passion, fatalité sont au cœur de ce roman imaginatif. Si avec tout ça, je ne vous ai pas donné envie de vous jeter sur « immortel », blâmez-moi et ma pitoyable chronique mais pas le magnifique roman de Catherynne Valente.

  Un avertissement pour finir : « Méfiez-vous donc de cet oiseau qui vous observe depuis sa branche. Il n’est pas dit qu’un tsar cruel et attirant ne se cache pas sous ses habits de plume et viennent pour vous enlever… boum badaboum ! »

Verdict : Nuit blanche

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Clifford D. SIMAK – Demain les chiens

demain-les-chiensTitre original : The City (1952)
Paru le : 18/09/2013
Edition : J’ai Lu
Collection : Nouveaux Millénaires
ISBN ! 978-2-290-07061-1
Nbr de pages : 265
Prix constaté : 16€

Résumé :
Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler. Ont-ils véritablement existé ou ne sont-ils qu’une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent à la veillée pour chasser les ténèbres qui menacent d’engloutir leur propre culture ?

Impressions :
Clifford D. Simak, c’est un auteur de science-fiction assez prolifique, qui a remporté plusieurs prix prestigieux en son temps. Aujourd’hui décédé, les éditions J’ai Lu ont eu la bonne idée de rééditer l’une de ses œuvres les plus célèbres, soit « Demain les chiens ». En plus d’une couverture délirante qui donne le ton du roman, je dois dire que j’ai eu le plaisir de découvrir une œuvre brillante, qui fait partie de ces œuvres visionnaires qui nous dépeignent un avenir désenchanté, avec un regard clairement lucide de l’humanité. Les chiens vont-ils nous supplanter dans l’ordre de la Grande Chaine Alimentaire ? Ça vous fait sourire ? Vous pourriez bien revoir votre jugement une fois lu et digéré « Demain les chiens »…

  Le livre se présente comme une collection de nouvelles plutôt courtes mais qui possèdent une unité. A savoir que chaque « histoire » qui nous est contée, nous est rapportée comme un épisode de folklore que se font passer les chiens lors de veillée. Chaque nouvelle nous est présentée et restituée dans son contexte. La véracité de certaines histoires étant mise en doute par le narrateur lui-même. Il y a pourtant une chronologie dans l’ordre de ces histoires, et certains personnages (voire leurs descendants) font leur réapparition d’un conte à l’autre. Tout concourt à ce que ces « fables » nous semblent réalistes et pas juste sorties de l’imagination de chiens fous ! ^^

  Cette manière d’introduire chaque nouvelle renforce l’intérêt du lecteur, qui est piqué au vif et se voit captivé par ces récits révélateurs d’un monde transfiguré. Comment les chiens ont-ils détrônés les humains en tant que race pensante supérieure ? La clé nous est donnée au fur et à mesure que l’on prend connaissance de ces nouvelles. Un indice vous met la puce à l’oreille par ici, un autre détail vous interloque par là. Vous voilà assis en tailleur à l’écoute de la prochaine histoire… En tout cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti. Comme si je faisais partie intégrante de la transmission de ces contes oraux.

  Comme je l’ai déjà signalé, chaque nouvelle nous rapproche un peu plus du nouvel ordre établi. Plongé dans un avenir probable, le lecteur découvre petit à petit la façon dont notre monde s’est transformé. On voit apparaitre un culte de la solitude, les gens se retranchant derrière la technologie pour chaque corvée à effectuer. Le sentiment d’appartenance à une communauté s’est perdu. Le chacun pour soi règne. Pour l’instant, rien d’aberrant, n’est-ce pas ? Clifford D. Simark signe une analyse pointue et perspicace de ce monde à la dérive. Les villes sont abandonnées au profit de l’individualité, de la recherche d’espace. La notion même de « ville » se meurt.

  La chute de chaque conte est grinçante à souhait. L’auteur nous immerge dans un système cynique où l’on ne bouge plus le petit doigt, la surutilisation du tout automatique nous faisant perdre peu à peu toute trace d’autonomie. Bienvenue dans l’ère robotique ! Et c’est la spirale infernale qui s’enclenche. L’évolution. Les mutations. Dois-je en dire plus ? Non, car ce serait vous gâcher la découverte de ces fables fascinantes. Simak est un conteur hors pair et Pierre-Paul Durastanti traduit ce recueil à merveille, les expressions désuètes apportant un vrai cachet à ce petit bijou de la SF. Tous ceux qui dénigrent ce genre feraient bien de s’offrir « Demain les chiens » et de virer leur cuti dare-dare. Pour les autres, voilà un recueil qui mérite sa place dans toute bonne bibliothèque et qui vous apportera une bonne dose d’interrogations, pour le moins… salutaires !

Verdict : Nuit blanche

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