Titre original : Once Upon a Time in England (2008)
Traduit par : Cécile Chartres
Parution : 08/01/2014
Editions : J’ai Lu
ISBN : 978-2-290-04245-8
Nbr de pages : 539
Prix constaté : 8.40€
Résumé :
Par la nuit la plus froide de 1975, un jeune homme à la flamboyante tignasse rousse parcourt à toute allure les rues enneigées d’un quartier résidentiel de Warrington. Son nom est Robbie Fitzgerald, et il court pour sauver sa vie – et celle de sa famille. Dans cette ville rigide du nord de l’Angleterre, il a épousé Susheela, la belle infirmière qui a recousu ses blessures. Pour Robbie, sa femme est une princesse tamoule, mais dans la vie de tous les jours, les Fitzgerald doivent aussi faire face à l’intolérance, à la pauvreté, et à la haine de leurs voisins.
Impressions :
« Une famille anglaise » avait tout pour me plaire. Chronique familiale qui s’étire sur plusieurs décennies en débutant en plein cœur des années 70 en Angleterre, et qui brasse de nombreux problèmes sociaux : racisme, isolement, alcool, homophobie, etc. En bref, l’histoire d’une famille mixte dysfonctionnelle qui doit faire face à de nombreux drames et qui se relève tant bien que mal.
Les premiers chapitres étaient très intenses et particulièrement bien construits. Helen Walsh joue sur un effet de contraste en nous présentant des personnages plein de fraicheur, aux yeux qui pétillent vers un avenir radieux fauchés par la haine et par un acte d’une grande violence. Pour vous dire, quand j’ai senti que le vent allait tourner, j’appréhendais de continuer et je l’ai même mis de côté pendant un temps.
Mais passée cette partie-là, et malgré tous les bouleversements que la famille traverse, j’ai eu beaucoup de mal à m’assimiler à eux et à ressentir de l’empathie. Comme si l’auteur restait toujours un peu en retrait et que tout ce qui se passait glissait sur le lecteur, imperméable. Mis à part un sursaut de temps en temps. Au point que les parents, Robbie et Susheela, ont fini tous les deux par m’agacer à leur manière, par leurs choix et leurs réactions. Je crois que l’auteure n’a pas réussi à les rendre attachants, à nous faire ressentir leurs émotions, ce qui est dommage parce que c’était bien parti.
Le contexte politique et social est bien représenté et bien intégré à l’histoire, ce qui est un plus. Entre la montée en puissance des suburbs, l’intolérance que déchainent les couples mixtes et les difficultés de la classe ouvrière, c’est toute une époque qui est passé au crible. Les jalousies et les petites perfidies entre femmes et voisins et le clivage ouvrier/patron est dépeint avec doigté. Le personnage de Vincent, le fils de la famille, a même réussi à me toucher par sa fragilité. Malheureusement, impossible de me défaire de cette distance qui fait que je n’ai pas su apprécier ce récit à sa juste valeur…
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