Date de parution : 15/01/14
Edition : J’ai Lu
Collection : Nouveaux Millénaires
ISBN : 978-2-290-06003-2
Nbr de pages : 190
Prix constaté : 13€
Résumé :
L’AMAS – pour Anomalie Magnétique de l’Atlantique Sud – préoccupe les scientifiques du monde entier : si ce qu’enregistrent les instruments de mesure est avéré, on a peut-être affaire à un phénomène géophysique d’une ampleur inégalée depuis l’extinction des dinosaures. Les villes du continent sud-américain sont les premières à en percevoir les effets : à São Paulo, tous les appareils de communication commencent à se dérégler. Pas de chance pour Vincent, un Français qui vient juste d’être embauché par Globo, le nouveau géant brésilien de l’internet mondialisé ; ni pour Chloé, son ex, venue avant lui au Brésil pour fuir leur relation moribonde. C’est même encore pire pour la jeune femme : responsable du projet de forage pétrolier le plus ambitieux jamais conçu, elle se trouve aux premières loges pour assister à l’Apocalypse…
Impressions :
Une intrigue qui se déroule au Brésil, une apocalypse programmée sans zombies et un auteur que j’avais découvert – et apprécié – avec son cycle d’Alexia Dumas, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de découvrir « Involution » de Johan Heliot. Ce court roman de science-fiction (moins de 200 pages, c’est rare !) est relativement dense, le concept invoqué par l’auteur nous plongeant dans de la Hard SF avec toutes les explications et subtilités qui en découlent.
Je dois dire que ce n’est pas un de mes genres préférés à la base, parce que n’ayant pas la fibre scientifique, j’ai parfois du mal à saisir les théories, surtout quand elles se noient dans un déluge d’explications. Le discours de Johan Heliot est clair et on saisit bien cette idée « d’involution », concept très intéressant s’il en est et pas si loufoque que ça quand on réfléchit un peu. Problème, c’est que le roman étant très court, on a l’impression de passer beaucoup de temps sur ces sujets scientifiques et écologiques, comparé au développement des personnages et de l’univers en lui-même. J’aurai aimé que l’auteur passe plus de temps à nous introduire ses personnages, leurs ambitions, leurs « bagages » et à déployer les tentacules de son futur brasileiro, qui avait de quoi nous charmer.
Du coup, j’ai plus d’une fois décroché, le propos étant beaucoup trop condensé au point que l’on sature en attente d’un répit entre deux discussions qui nécessitent une foultitude d’explications. Vu le genre du roman, Johan Heliot aurait pu tout à fait se permettre de prendre son temps pour mettre en place son récit (un comble, d’habitude tout le monde se plaint que c’est trop long !). Surtout que les personnages, tous différents pour nous offrir une vision d’ensemble de cette apocalypse, avaient plein de choses à dire. Il y avait au choix un génie un poil mégalo, un malfrat à durée limitée, un couple de français expatriés en froid, bref une élection plutôt éclectique. Ajoutez à cela un message plutôt optimiste, chose rare quand on pense apocalypse, et on aurait pu tenir quelque chose d’unique. Dommage que la sauce n’est pas pris.
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