Paru le : 06/03/2013
Editions : Casterman
ISBN : 978-2-203-06049-4
Nbr de pages : 415
Prix constaté : 15€
Résumé :
A la veille de ses 16 ans, Séléné Savel voit sa vie changer brutalement de cap. Son père, un universitaire excentrique avec lequel elle vit seule en Bretagne depuis la disparition mystérieuse de sa mère Iris, six ans auparavant, l’envoie à Paris pour y entrer en seconde au prestigieux lycée Darcourt. Froidement accueillie par sa cousine Alexia qui règne sur l’établissement, pas en phase avec les codes de ce nouvel environnement très snob, la jeune fille désespère.
Elle ne trouve un certain réconfort que dans la compagnie de deux garçons très dissemblables : Thomas, un jeune musicien plein d’humour qui n’est manifestement pas insensible à son charme, et surtout Laszlo, bel étudiant trouble et ténébreux, dont elle va devenir passionnément amoureuse. Mais simultanément, Séléné voit son quotidien envahi par des visions étranges, des cauchemars, des événements troublants.
Amenée à enquêter sur le mystère de sa mère disparue, la jeune fille va peu à peu découvrir que celle-ci venait d’ailleurs, d’un monde parallèle où une ancienne civilisation mésopotamienne s’est perpétuée, sous l’influence d’une lune intelligente adorée comme une divinité. Les événements dramatiques qui s’enchaînent à la faveur de cette série de découvertes vont bouleverser à tout jamais l’existence de Séléné.
Ce que j’en ai pensé :
Premier roman d’une jeune auteur française qui signe là le premier tome d’une trilogie young adult, « Lune mauve » revisite les maux de l’adolescence avec candeur et sensibilité. La touche fantastique, légère, ne prend cependant pas beaucoup le pas sur l’intrigue, ce qui m’a pas mal frustrée, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus développé. Au contraire, ici, on ne rentre jamais de pleins pieds dans ce monde imaginé, l’aspect fantastique venant plutôt apporter un vent de mystère sans réellement servir de support au récit. Dommage, car j’en suis ressortie avec l’impression que cette histoire de lune n’était qu’une sorte de faire-valoir et j’ai été déçue de ne pas en apprendre plus sur ce monde. Néanmoins, petit à petit, le roman bascule dans une ambiance irréelle, mâtinée de mythologie. Ne riez pas, mais le mythe de Séléné m’a rappelé le manga Sailor Moon (oui, bon, chacun ses références !).
Les affres de l’adolescence sont, par contre, très bien restituées, et on retrouve vite ses marques dans cet univers belliqueux (si, si!). De la difficulté à se faire accepter par ses pairs, les premiers émois amoureux, l’appartenance à un « groupe », cette envie irrépressible de rentrer dans un moule, de suivre le troupeau… Ça ne vous rappelle rien ? J’ai trouvé que Marilou Aznar nous offrait un récit d’une grande authenticité à ce niveau-là, rien ne semblant surjoué ou artificiel. Si ce n’était qu’un roman contemporain sans aucun élément de fantastique, j’aurai trouvé qu’il remplissait parfaitement son office. Le comportement de l’adolescente m’a quand même un peu agacé à ne pas se poser plus de questions sur les événements étranges qui l’entourent, et advienne que pourra. Je l’ai trouvé très passive, à suivre son quotidien et à plus s’intéresser à l’éphèbe de passage qu’autre chose. Quelques incohérences sont également à noter (par exemple quand Séléné explique que son père, anti-technologie, accepte finalement, contraint et forcé, de lui acheter un pc avec le wifi pour l’école, puis quelque temps plus tard, elle nous sort un ipod… Idem pour le maquillage).
Bref, au vu des avis très positifs que j’avais lu sur « Lune mauve », je suis ressortie de ma lecture déçue par un récit qui ne décolle jamais vraiment, et qui m’a semblé trop mélancolique.
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