Benjamin LAW – Les lois de la famille

Les-lois-de-la-familleTitre original : The Family Law
Date de parution : 16/05/12
Editeur : Belfond
Collection : Littérature étrangère
ISBN : 978-2-7144-5004-3
Nb. de pages : 261
Prix constaté : 18€

Résumé :
Si votre adolescence n’a été qu’un long combat orthodontaire ; si vous avez subi l’horreur fashion des années 80 ; si vous avez d’affreux souvenirs de Noëls en famille ; si vous avez participé, enfant, à des spectacles artistico-niais dans des maisons de retraite ; s’il vous reste quelques cicatrices de batailles fraternelles ; si, par hasard, vous avez vécu une rencontre aussi violente que sensuelle avec un diable de Tasmanie, ne cherchez plus, ce livre est pour vous.

Ce que j’en ai pensé :
En ces temps apocalyptiques, rire peut faire le plus grand bien. Se déstresser après avoir vu les infos inquiétantes du soir, se délasser au bout d’une dure journée de travail, voilà ce que propose le désopilant roman de Benjamin Law. Je ne me souviens plus avoir eu d’aussi francs moments de rigolade qu’à la lecture de ces « Lois de la famille ». Peut-être parce que certains souvenirs de l’auteur m’en rappelait d’autres, plus personnels. Il faut avouer que l’auteur a le chic pour désamorcer une situation grave en ridicule, j’imagine les réunions de famille chez Law, qui ne doivent pas être de tout repos !

  Benjamin Law manie l’humour avec verve et panache et dresse un portrait truculent de sa famille hors du commun. Famille qui nous semble proche de nous quelque part avec ses névrosés, ses ratés et ses moments de grâce. L’auteur nous offre des instantanés de vie, des souvenirs jetés pêle-mêle comme autant de photos de famille que l’on découvre en poussant des « oh ! » et des « ah ! ». Le ton est résolument drôle et sarcastique, l’auteur/narrateur n’ayant peur ni du ridicule ni de choquer par ces propos parfois crus (ah ! l’histoire de sa naissance, tout un poème !). On fronce d’ailleurs régulièrement le nez de dégoût devant certaines histoires.

  Chaque chapitre propose de revisiter un souvenir de l’auteur sur un sujet particulier. Une fois c’est noël, une autre fois ce sont les vacances ratées avec le circuit des parcs touristiques les plus pathétiques d’Australie. Benjamin Law ose tout, et aucun sujet n’est tabou. Le quotidien de sa famille dont les parents ont émigrés de Chine a le mérite de dédramatiser une vie pas toujours facile. La façon dont l’auteur relate l’épisode des cafards qui avaient envahis sa cuisine lorsqu’il était petit est peut-être contée de manière loufoque et drolatique, mais son quotidien ne devait pas être toujours rose. Entre petites cruautés et excentricités, Benjamin Law trouve le ton juste. C’est doux-amer, caustique et cocasse, juste ce qu’il faut pour souffler, la petite larme de fou rire au coin de l’œil.

Verdict : Avec les honneurs

rock

NB : un petit aparté à propos du titre vo du roman « the family law » qui, s’il se traduit effectivement par « les lois de la famille », présente aussi un jeu de mot avec le nom de l’auteur qui est « Law ». L’auteur nous présente donc « sa » famille, la famille law. Plutôt cocasse.

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