Titre original : Sword art Online, book 1 & 2 : Aincrad (2009)
Date de parution : 12/03/2015
Editions : Ofelbe
ISBN : 978-2-37302-000-7
Nbr de pages : 502
Prix constaté : 19.90€
Lu dans le cadre d’un partenariat entre Livraddict et les éditions Ofelbe, que je remercie !
Résumé :
Un « game over » entraînera une mort réelle. Kirito a accepté cette certitude depuis qu’il a décidé de combattre en « solo » à l’intérieur de l’Aincrad, cette gigantesque forteresse volante qui sert d’univers au plus redoutable jeu en ligne connu sous le nom de Sword Art Online. Comme lui, des milliers de joueurs connectés, pris au piège dans ce monde virtuel où le moindre faux pas peut être fatal, luttent pour regagner leur liberté.
Kirito veut conquérir seul les cent étages qui le mèneront au combat final, mais c’est sans compter sur l’obstination d’Asuna une habile épéiste avec qui il va devoir s’allier. Démarre alors une course effrénée pour survivre dans un monde où l’art de l’épée fait loi.
Impressions :
J’ai découvert Sword Art Online à travers son adaptation animée que j’avais beaucoup aimée. J’étais donc curieuse de lire le roman dont elle était tirée, SAO faisant montre d’un engouement certain au Japon ! Il y a peu de light novel publiées en France, ce genre étant assez particulier au Japon. Car contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, non, le light novel n’est pas l’équivalent du YA. Certes, la cible est la même : les ados, mais pour ce qui est du contenu, c’est très différent. Le genre a été créé pour le marché japonais, ancré dans une culture manga/anime conséquente, qui permet de voir des mangas se transformer en films, séries tv, animes & cie. Et vice-versa. Ce sont donc des romans écrits pour jeunes lecteurs, dans une optique de divertissement, pour un marché qui aime les passerelles entre les différents supports. Après cette petite mise au point, SAO : le roman, est-ce que c’est bien ?
Eh bien, je suis assez mitigée au final. Si j’ai adoré retrouver l’univers et les personnages découvert dans l’anime, j’ai trouvé celui-ci bien mieux ficelé que son original. Le roman paru chez Ofelbe regroupe le premier tome et quatre nouvelles se déroulant dans l’univers à divers moments de l’intrigue principale. Ce qui correspond aux deux premiers volumes reliés de la saga SAO. Si le premier tome est efficace et met un place un univers de jeu assez bien ficelé, le second arrive un peu comme un cheveu sur la soupe après un final des plus intrigants. Ces petites nouvelles sont là pour nous permettre d’en apprendre un peu plus sur Kirito, le personnage principal, mais comme elles arrivent après la conclusion du tome un, comme de petites annexes, ça ne s’agence pas très bien et n’intéresse que peu le lecteur. Replacé dans son contexte (les nouvelles ayant été publiées dans un magazine de prépublication), on comprend pourquoi l’auteur a construit son récit ainsi mais ça reste assez inégal à lire.
Concernant la trame principale de SAO et son univers, je suis toujours autant fan. Reki Kawahara nous plonge dans un univers virtuel, plus précisément au cœur d’un MMORPG, dans lequel ses joueurs vont rester enfermer contre leur gré. Pour en sortir, une seule solution, conquérir les cent étages de l’immense tour qui le compose. Quitte à y mourir, les joueurs mourant en même temps que leurs personnages dans la vraie vie. L’histoire est très bien menée, les quelques descriptions et explications mettant bien dans l’ambiance de ce monde virtuel si réaliste. La réflexion amenée par l’auteur qui pousse ses personnages dans leurs derniers retranchements est assez intéressante bien que je l’aurais aimé plus développé. On voit apparaitre des comportements destructeurs, certains joueurs étant prêt à tout pour survivre. D’autres, au contraire, essayent de reproduire leur schéma personnel dans ce monde virtuel, mettant complétement de côté l’aspect jeu de cette aventure. A ce propos, mieux vaut avoir quelques notions dans l’univers des RPG, le roman regorgeant d’un vocabulaire spécifique. Il y a bien un glossaire à la fin de l’ouvrage, mais mieux vaut ne pas se leurrer, le roman est surtout adressé aux geeks fans de jeux vidéo qui seront comme de petits poissons dans l’eau au milieu de tout ce jargon.
Côté personnages, c’est comme pour le reste, le roman étant surtout créé dans un but de divertissement, il ne faut pas s’attendre à des personnalités très fouillées. Asuna et Kirito, les deux héros du roman sont les seuls à se démarquer un peu, même si pour l’instant, on en sait bien peu sur eux, surtout Asuna. Pour Kirito, on découvre certaines de ses motivations dans les nouvelles, mais on reste tout de même en surface de sa personnalité pour l’instant. Personnellement, je n’ai pas été très gênée mais il faut dire que je connaissais déjà les personnages grâce à l’anime, et comme celui-ci couvre plus de romans que ces deux premiers tomes, j’ai eu l’impression de les « retrouver » si je puis dire. Du coup, j’ai peut-être été plus touchée par certains passages, émue à la lecture d’autres, l’univers étant loin d’être lisse. Bref, si vous avez aimé l’anime ou si vous êtes fan de RPG, je vous conseille ce premier tome, joliment illustré. Pour les autres, si vous êtes curieux et n’en attendez qu’un bon moment de divertissement pourquoi pas !
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