Alden BELL – Les faucheurs sont les anges

les-faucheurs-sont-les-angesTitre original : The reapers are angels (2010)
Date de parution : 29/08/2013
Edition : Folio SF
ISBN : 978-2-07-045237-8
Nbr de pages : 306
Prix constaté :7.70€

Résumé :
Temple a quinze ans. Elle ne peut se souvenir du monde tel qu’il était avant, il y a vingt-cinq ans. Avant que les morts ne reviennent à la vie, avant de se retrouver seule ou presque, sans personne d’autre qu’elle-même pour assurer sa survie. Heureusement, elle semble faite pour ça, et son périple sur les routes des Etats-Unis lui permet de se nourrir chaque jour de la beauté du monde. Pourquoi, dès lors, éprouver le moindre ressentiment pour les autres : les limaces, les sacs à viande.

Impressions :
   Je continue sur ma lancée dans la découverte des romans post-apo/zombiesque après un « Vers la lumière » qui m’avait électrisé. « Les faucheurs sont les anges » dont les retours étaient assez mitigés, m’a au final bien plu. Il est plutôt réussi dans le genre, bien qu’un certain nombre de choses m’aient fait tiquer. Le récit nous plonge dans la vie de Temple, jeune fille de 15 ans étant née après la catastrophe. Nous suivons donc cette gamine qui a dû s’adapter à un mode de vie très dur et qui n’a jamais vraiment connu la paix et la tranquillité d’esprit. Toujours sur le qui-vive, prête à se battre et n’éprouvant parfois pas de remords quand il s’agit de survivre et de se faire une place. Du moins en apparence, vu que l’on apprend petit à petit que Temple se considère comme un monstre…

  Je ne dirais pas que j’ai réellement réussi à m’attacher à l’héroïne, qui reste beaucoup trop dans le retrait et qui ne se livre jamais complétement pour qu’on l’apprécie. Pour preuve, je n’ai pas été choquée par la fin, bien au contraire, j’ai apprécié que l’auteur aille jusqu’au bout de son histoire, sans guimauve dégoulinante. La tendance qu’a la jeune fille à faire de l’esbroufe et à paraitre détachée coûte que coûte, m’a plus agacé qu’autre chose. Par exemple sa manière d’interpeller son compagnon de voyage par « L’idiot » est assez désagréable. Même si on se rend compte qu’elle s’y est attachée plus qu’elle ne veut le laisser croire.

  L’ambiance du roman est bien rendue, entre les paysages désolés, les bâtiments dévastés et les groupes de survivants hétéroclites. On passe d’une communauté retranchée dans un vieux centre commercial avec des règles préétablies, à une famille de nantis barricadée dans le luxe de sa demeure. J’ai apprécié les différentes rencontres que fait Temple, le portrait de ces survivants si dissemblables. Un certain passage m’a d’ailleurs fait penser à « Walking Dead » le comics/série Tv. Le fait que l’héroïne soit toujours en mouvement permet de découvrir l’ampleur de la catastrophe, bien que l’auteur ne nous fournisse pas beaucoup de détails sur le pourquoi du comment.

  Certaines incohérences assez flagrantes et des ficelles un peu grosses ont cependant freiné mon enthousiasme (c’est quelque chose qui me défrise). Par exemple, le récit se passe plusieurs décennies après la catastrophe mais Temple trouve encore des denrées comestibles et de l’essence à foison. Sans compter l’électricité qui fonctionne encore. J’ai du mal à croire qu’il y ait encore grand-chose de potable dans les magasins, même si les humains encore en vie se réduisent à peau de chagrin. Rien n’a été approvisionné, et la catastrophe n’a pas dû décimer la population en une nuit… De même que je trouve peu crédible que les survivants restant sachent faire fonctionner les centrales. Et avec le nucléaire, la surchauffe aurait causé de gros dégâts. Autre point qui ne m’a pas convaincu, c’est le fait que l’héroïne, badass et combattante de génie, n’ait que 15 ans. Son comportement siérait plus à une jeune femme de 20 ans. Enfin, je n’ai pas bien compris le pourquoi du titre ? Même après avoir lu le roman…

  Bref, un roman efficace même s’il n’est pas exempt de défauts, avec une fin désenchantée à la hauteur du genre.

Verdict : Bonne pioche

bonne-pioche

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8 réflexions sur “Alden BELL – Les faucheurs sont les anges

  1. Fofie 19/11/2013 à 15:42 Reply

    Il a l’air sympa ce livre ! Merci pour la découverte !

    • nymeria 11/12/2013 à 23:52 Reply

      De rien ! ^^ Merci de ton passage !

  2. latetedansleslivres 19/11/2013 à 16:16 Reply

    J’avais bien aimé ce livre! Et effectivement, la fin ne m’a pas choquée non plus car elle était dans la lignée du reste et je n’aurais pas imaginé une autre fin 🙂

    • nymeria 11/12/2013 à 23:54 Reply

      Oui, j’ai trouvé que la fin collait bien au type du roman. Une mauvaise fin, ça peut casser l’intérêt d’un roman. 🙂

  3. infocomete 20/11/2013 à 00:10 Reply

    Je découvre et j’apprécie le post-apo mais là, ça à l’air trop décousu pour moi. ^^

    • infocomete 20/11/2013 à 00:10 Reply

      ça A l’air, désolée pour la faute.

    • nymeria 11/12/2013 à 23:56 Reply

      Je ne dirai pas que c’est décousu. Il y a une certaine « unité », même si forcément le genre tend à porter vers des pensées chaotiques parfois. Quand on commence dans le genre, ça peut être sympa, sans prise de tête.

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