Oscar WILDE – Le Portrait de Dorian Gray

Publié pour la 1ère fois en 1890
Poche paru le : 7 août 2006
Editeur: GF-Flammarion
ISBN : 2-08-071301-9
Nb. de pages : 320
Prix constaté : 3.30€

Résumé :

Dorian Gray, jeune aristocrate orphelin, fait la connaissance d’un peintre qui le prend pour « muse ». Une fois son portrait achevé, Gray, narcissique et prétentieux, fait le vœux que son portrait à jamais beau et éternel, vieillisse et porte les stigmates de ses vices afin que sa jeunesse et sa beauté soient épargnés. Bizarrement exaucé, Dorian Gray faisant la connaissance d’un lord qui se plaît à le pervertir moralement, n’aura de cesse de pratiquer les plus vils ignominies afin de voir les effets consécutifs sur son portrait…

Ce que j’en ai pensé :

Un livre que je voulais lire depuis longtemps, et franchement je n’ai pas été déçue ! J’avoue avoir été conquise par cette peinture de la déchéance humaine (voilà c’est dit !). Dorian Gray, personnage immoral, se verra en fait perverti par 2 rencontres. Le peintre, qui se complaît à le flatter à longueur de journées et qui le nomme « Adonis », celui-là même qui peindra le fameux portrait, et le duc, ami du peintre, qui se plaît à pervertir ce « naïf jeune homme ». En fait, ces 2 personnages seront la cause de la paranoïa narcissique dans laquelle Dorian Gray va tomber. Suicide, meurtre, corruption et chantage, Gray ne reculera plus devant rien. Aucun remords, aucun regret, Dorian Gray se moque éperdument de ce que l’on dit à son propos, seule sa beauté physique lui importe. Le portrait dont l’aspect se détériore et pourrit telle l’âme de Gray, fera peser sur lui une véritable fascination. Dès lors, il n’aura plus qu’une peur : que l’on découvre le portrait.

En conclusion :

Le portrait de Dorian Gray fait effectivement partie de ces livres qu’il faut avoir lu, ne serait-ce que par le fait qu’il s’agit de l’unique roman d’Oscar Wilde et qu’il s’en tire plutôt bien. Bien que le style de l’œuvre puisse rebuter et paraitre un peu ampoulé, bien que de nombreuses références d’époque gênent la lecture, le portrait de Dorian Gray se lit très facilement comme un bon polar fantastique d’époque.

Les + :

– un 1er rôle charismatique;
– des 2nds rôles intéressants;
– une déchéance progressive;
– une fin à la hauteur (quoique prévisible);
– une atmosphère étouffante en 2ème partie du livre.

Les – :

– trop de divagations hors propos (surenchères descriptives);
– un machisme effroyable chez le duc;
– trop de tirades pseudo-philosophiques chez le duc;
– pas assez de développement dans le fait que Gray pervertisse les autres.

Verdict : Bonne pioche

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