Fumi YOSHINAGA – Le pavillon des hommes, tome 1

lepavillon1Titre vo : Ôoku, book 1 (2005)
Broché paru le : 23 octobre 2009
Editeur: Kana
Collection: Big
ISBN : 978-2-505-00712-8
Nb. de pages : 190
Prix constaté : 7.45€

Résumé :
Quand les femmes prennent le pouvoir ! Japon, XVIIe siècle. Une mystérieuse épidémie ayant décimé la population masculine, les rôles ont été inversés : les femmes ont pris en charge le pouvoir et le shogun est désormais une femme, avec, à sa disposition, un pavillon des hommes abritant les huit cents plus beaux hommes du pays ! Secrets d’alcôve, tensions et rebondissements nous font revisiter l’époque Edo sous un angle très original !

Ce que j’en ai pensé :
Je vous préviens, mon avis risque ne pas être objectif du tout : j’adore Fumi Yoshinaga ! Quelle brillante mangaka ! Le pavillon des Hommes est tout simplement un petit bijou qu’il serait dommage de rater son peine que l’on aime pas le format. Je veux parler du manga, bien sûr.
Ce premier tome nous fait suivre l’histoire de Mizuno qui décide d’intégrer le harem du palais afin de subvenir aux besoins de sa famille.

Alors que les femmes sont obligés de payer un homme si elles veulent avoir une chance de concevoir, la shogun dispose des plus vigoureux bellâtres du pays. De quoi faire grincer des dents ces femmes qui cherchent à tout prix à être mère.
Mizuno comprend leur détresse et n’hésite pas à fournir ses « services » gratuitement aux femmes les plus laides, chétives et démunies.

Lors de son intégration au harem, il va se retrouver au milieu de rivalités intestines, tout les coups étant permis pour attirer les faveurs de la shogun ! Mizuno devra faire preuve d’intelligence mais aussi d’opiniâtreté. Il est d’ailleurs amusant de constater que ses hommes sont prêts à tout pour se rendre intéressant : entraînement et combat au sabre, confection des plus beaux habits, médisances sur ses rivaux…Pire encore, Mizuno sera victime d’une tentative de viol ! Etant condamnés à vivre entre eux, certains hommes du harem ont des relations homosexuelles pas toujours consentantes (rien de bien graphique je vous rassure !) Mizuno reussira-t-il à séduire la shogun ? Qu’implique le fait de devenir « concubin secret » ? Pourquoi donc l’intendant général Fujinami essaie-t-il de l’aider alors qu’il a déjà un protégé ?

Un mot sur le trait de dessin de Yoshinaga qui est fin, élégant et posé. Les encrages, du plus beau contraste, réjouissent l’œil. La couverture et le papier calque donnant tout son potentiel à ce manga superbe. Un vrai régal pour les yeux ! De plus, le découpage est très bien réalisé, fluide, facile à suivre.
Vous vous sentirez inévitablement entraîné dans cette uchronie si seulement vous acceptez de laisser une chance au genre. Ce manga jouit d’un vrai contexte avec des enjeux politiques, une véritable intrigue qui se noue au fur et à mesure des tomes. Mais chut ! Je n’en dirai pas plus ! Enfin, sachez qu’une fois lu le premier tome, vous aurez certainement l’envie irrésistible de lire la suite…

J’insiste sur le fait que si vous pensez que les mangas n’ont pas ‘histoire et que c’est bon pour les ados, alors Le Pavillon des Hommes pourrait tout à fait vous plaire. J’ai d’ailleurs incité ma mère à lire ce manga qui lui a tellement plu qu’elle a lu avant moi le tome3 ! Comme quoi…

Verdict : Nuit blanche

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(S’il faut encore vous convaincre, le pavillon des hommes a déjà gagné plusieurs prestigieuses distinctions au Japon et à l’étranger.)

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