William WHARTON – Birdy

birdyBroché paru le 07/05/12
Editeur : Gallmeister
Collection : Americana
ISBN : 978-2-35178-054-1
Nbr de pages : 372
Prix constaté : 24.50€

Résumé :
Dans la banlieue de Philadelphie des années 1930, Al et Birdy sont inséparables depuis qu’ils se sont rencontrés sur les bancs de l’école. Al est athlétique, hâbleur, bagarreur. Birdy est fluet, discret, et n’a qu’une passion : les oiseaux. Sa vie s’organise autour des immenses volières qu’il construit pour ses canaris, mais son obsession vire peu à peu à la folie tandis qu’il poursuit son rêve de voler et de devenir lui-même un oiseau.
Des années plus tard, alors qu’ils reviennent de la guerre, Al, blessé au combat, est appelé au chevet
de Birdy, qui vit prostré dans la cellule d’un hôpital psychiatrique, enfermé dans un mutisme incompréhensible. Dans un monologue intérieur délirant, le rêveur fou ne s’adresse plus qu’à ses oiseaux. Face à son vieil ami, Al égrène alors leurs souvenirs comme autant de récits d’aventures pour tenter de le ramener parmi les hommes.

Ce que j’en ai pensé :
L’adaptation cinématographique de « Birdy » reste, à ce jour, un de mes films cultes, de ceux qui vous marquent à jamais par leur émotion à fleur de peau. Je me souviens très bien avoir eu des frissons puis finalement pleuré lors de mon premier visionnage, tant l’histoire était bouleversante et les acteurs saisissant. J’étais donc extrêmement curieuse et désireuse de découvrir le roman original, de savoir si je pouvais retrouver un peu de la magie du film. Au final, une chose est sûre, le roman est tout aussi émouvant et authentique, voire bien plus complet car riche en détails qu’un film ne permet pas. Faut-il donc lire Birdy si l’on a vu le film ? Oui. Faut-il le lire même si l’on n’a pas vu le film. Mille fois oui.

  Cela vous semblera peut être exagérer que de dire que ce roman est transcendant, mais il est si cher à mon cœur et parait si sincère dans sa narration que j’ai envie de le dire (c’est fait !). Non seulement le sujet du roman est insolite – un homme se prenant pour un oiseau et se conduisant comme tel, ce n’est pas si courant – mais il explore également de nombreux thèmes porteurs tel que la folie, la guerre et ses conséquences sur l’esprit, l’amitié, la liberté… Car être Birdy, c’est finalement vouloir être libre de toutes attaches, ne devoir rendre de compte à personne, laisser les préjugés des autres glisser sur soi. Il ne faut pas s’y tromper, si l’histoire est triste et touchante de bien des manières, le message est, quant à lui, positif, loin du pathos que l’on pourrait craindre.

  Le roman se présente en plusieurs longs chapitres alternant les points de vue d’Al et de Birdy. Les flash-back sont nombreux et permettent de mieux cerner la personnalité des deux amis. Au fur et à mesure, le lecteur comprend ce qui les a rendu si brisé chacun à leur manière. Car si Birdy est celui qui se retrouve aliéner en asile psychiatrique, Al nous apparait également comme un être plein de fêlures. L’ambiance du roman est lumineuse malgré le sérieux de situation et on rit souvent immergés dans les souvenirs des deux amis d’enfance. Que dire de plus, si ce n’est que la tension monte crescendo tout au long du roman et que la fin coupe le souffle.

En bref, un roman culte dans tous les sens du terme, porteur d’espoir et de tout un tas d’émotions. Une belle histoire d’amitié et une vision lucide de ce que la guerre peut détruire en chacun de nous. A découvrir.

Verdict : Indétrônable

indétrônable

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