Olivier PERU & Patrick McSPARE – Les Haut-Conteurs, tome 5 : La mort noire

Les-Haut-Conteurs-4Paru le : 08/11/2012
Editions : Scrinéo Jeunesse
ISBN : 978-2-919755-90-5
Nbr de pages : 432
Prix constaté : 16.90€

Résumé :
Rome, automne 1193. Humbles ou puissants, les gens meurent par milliers, foudroyés par la Mort Noire. De sinistres semeurs de peste y veillent, hantant les rues et les collines de la ville. Les Haut-Conteurs semblent être les seuls à pouvoir arrêter ces créatures. Mais, accusés de sorcellerie, pourchassés par la foule qui les adulait hier encore, ils deviennent les jouets d’un ennemi fait d’ombres et de secrets.
Alors que le temps joue contre eux et le monde entier, Roland, Mathilde, Salim et Corwyn voient se réaliser les pires prophéties du Livre des Peurs. Ainsi, l’heure est venue de tout comprendre, comme Roland le pressentait, lui, l’enfant maudit piégé dans un combat inégal contre son destin. Pourtant, il n’abandonne pas et se battra jusqu’au bout de son ultime aventure. Car nul mieux qu’un Haut-Conteur ne sait quand une histoire doit trouver sa fin…

Ce que j’en ai pensé :
Que dire ? Que dire, de ce dernier tome des Haut Conteurs qui clôt le cycle d’une manière si… perturbante ! A force de regretter que le ton ne soit pas plus adulte, les deux auteurs auraient-ils décidé de jouer le tout pour le tout, en nous comblant par ce final si tragique et défaitiste ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, je m’attendais à tout sauf à ça et il faut bien dire que la surprise a été grande ! Le final n’en est pas moins apocalyptique, si l’on omet l’épilogue plutôt mélancolique. Et on ne peut pas dire que Peru et McSpare ait joué la carte de la facilité, au contraire, ils ont mis les petits plats dans les grands. Ce final nous offre son quota de batailles acharnées, de lutte contre les forces du mal qui deviennent de plus en plus puissantes. Un dénouement qui va à cent à l’heure et qui ne laisse pas de répit au lecteur.

  Si l’on s’attendait, certes, à une grande bataille finale, je suis persuadée que personne ne s’attendait à ce que les auteurs nous réservent autant de surprises et de révélations. Bizarrement, c’est dans ce dernier tome que l’on en apprend le plus sur le passé de Corwyn, Salim et La Patiente, qui nous livrent difficilement leurs blessures (que l’on aurait jamais soupçonné d’ailleurs). J’ai apprécié les efforts des auteurs de nous révéler ces dernières confidences, subrepticement, alors que l’on croyait tout dit. Les personnages secondaires sont ainsi mis en lumière avec beaucoup de modestie, comme s’ils laissaient le rôle principal à Roland. Un Roland mis à mal et décidemment pas ménagé par les deux auteurs qui lui en font faire de toutes les couleurs. Signe que le destin exceptionnel du jeune homme n’est pas forcément des plus enviables…

  Au final, ce cycle des « Haut Conteurs » dont l’intrigue gravitait autour du fameux Livre des Peurs n’est pas aussi transparent que l’on croit. Certains protagonistes n’échappent pas à la mort et forces du mal et vieux ennemis ne sont pas dûment châtiés. On est loin du rose bonbon, le cycle gagnant en maturité au fil des tomes. A certains moments, l’intrigue m’a rappelé le sort des templiers dont on fait facilement le parallèle avec celui des Haut-Conteurs. Jusqu’au dénouement qui est en tous points identiques. Puis, il y a ce Livre des Peurs dont la nature-même nous promet un beau pied de nez au final. Je ne dirais pas que le dernier tome m’a comblée, la fin me semblant tout de même un peu trop tragique (du genre plus dure sera la chute), mais elle reste satisfaisante et montre bien que dans la vraie vie comme dans les livres, tout ne finit pas toujours bien…

Verdict : Bonne pioche

bonne-pioche

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