Titre original : Hosten (2011)
Paru le : 03/01/2014
Edition : Albin Michel Wiz
ISBN : 978-2-226-24722-3
Nbr de pages : 330
Prix constaté : 15.90€
Résumé :
La Grande Catastrophe a anéanti le monde. Depuis six ans, les plantes, les animaux puis les hommes sont tombés malades. La terre est devenue un endroit toxique et ses habitants vivent reclus, avec des réserves de nourritures. Même l’eau est rare. Deux soeurs, Fride et son aînée, Nanna, habitent dans un bunker sur une toute petite île avec leur père. À la faveur de circonstances exceptionnelles – leur père tombe malade – les filles sont obligées de sortir pour trouver des médicaments.
Commence alors un long périple à pied dans un paysage désolé : les rencontres, les peurs, la joie surprenante de voir ce monde qu’elles ne connaissent plus, les rendent plus fortes, avec au bout, l’espoir d’une nouvelle vie…
Impressions :
Un roman YA où il n’est pas question de romance et dont les héroïnes principales sont deux sœurs de 6 et 12 ans, c’est possible ? Oui, avec le roman de Jan Hendrik Nielsen, un auteur norvégien qui nous propose un univers de science-fiction très « doux », sans scènes de violence prégnantes ni aura de désespoir imprégné… C’est d’ailleurs très agréable de lire quelque chose de différent dans le genre, l’auteur prenant le parti de nous livrer un récit plus personnel, plus dirigé sur les émotions d’une famille éclatée et de deux jeunes sœurs dont une a vécu les six premières années de sa vie dans un bunker. De la catastrophe qui a décimé notre monde, nous n’en connaitrons pas tous les détails, mais Nielsen développe juste ce qu’il faut pour appuyer un univers crédible et tangent, le but premier du roman n’étant pas de s’étaler sur un monde apocalyptique mais au contraire sur les retombées humaines, sur la façon dont les gens se sont organisés (pour certains) afin de survivre.
On découvre également cette Norvège dépeuplée et dévastée à travers les yeux de deux gamines qui cherchent d’improbables médicaments pour soigner leur père malade. Ce voyage se transforme en quête initiatique, les deux sœurs découvrant peu à peu un environnement vaste (comparé à leurs six années dans un bunker exigu) mais qui a perdu toutes ses couleurs, tous ses sons, la nature étant à l’agonie… Mais le roman n’est pas sombre ou glauque pour autant car les deux héroïnes font des rencontres amicales, mûrissent au contact de ces nombreuses découvertes (bonnes ou mauvaises) et ce cheminement bien qu’inévitable apporte autant de peur que de joie. On pourra regretter un dénouement que l’on voit se profiler dès les premiers chapitres, le suspense n’étant pas vraiment le maitre mot d’Automne. Et la narration, où les dialogues occupent une place importante, manque de dynamisme, heureusement que le roman ne s’étire pas en longueur. Néanmoins, voilà un roman au parti pris frais et différent, qui sait parfaitement jouer de ses émotions. A découvrir.
Verdict : Bonne pioche
Tagué:Albin Michel Wiz, Apocalypse, Catastrophe écologique, Littérature Norvégienne, Quête initiatique
La couverture est vraiment magnifique et ce que tu en dis me plait bien… je note !
A propos, j’ai vu que tu avais l’intégrale de Leïlan dans ta PAL et comme j’organise une LC pour la trilogie, je me suis dit que ça pourrait te plaire de te joindre à nous… (Tome 1, le 05/04/14 • Tome 2, 03/05/14 • Tome 3, 07/06/14 – Le topic est dans la section Lectures communes de Livraddict).
Voilà, voilà !
Bonne semaine, à bientôt 🙂
J’espère que ça te plaira ^^
Je vais voir pour la LC, mais je ne pense pas que j’aurai le temps…
Bonne semaine à toi aussi 🙂
J’avais passé un très bon moment moi aussi avec ce roman qui est juste dans le ton des sentiments que l’auteur a voulu nous faire passer 🙂
Tout à fait. On sent qu’il a voulu véhiculer de l’émotion et se recentrer sur les personnages plutôt que sur l’environnement. ^^
Pas évident d’écrire du post-apo sans tomber dans le glauque… Un véritable tour de force !
C’est vrai que c’est pessimiste comme genre à la base. Mais là, l’auteur a choisi de s’intéresser au côté humain et de voir le bon en chacun.
« C’est vrai que c’est pessimiste comme genre à la base. Mais là, l’auteur a choisi de s’intéresser au côté humain et de voir le bon en chacun ».
Un beau point de vue !
Arhhhh ! Ce livre me tente depuis sa sortie, mais j’arrive depuis à me retenir de l’acheter quand je le vois sur les rayonnages de librairies. Ça va être un peu compliqué maintenant ^^
Je te comprends, parfois je vois plusieurs fois un même livre qui me tente à la librairie mais je me retiens ^^ . Si tu craques, j’espère qu’il te plaira du coup ! 😉
Je craquerai à ma prochaine virée à la librairie 😀