Nicolas CLUZEAU – Le dit de Cythèle, tome 3 : La citadelle du titan

le-di-de-cythèle3Illustration de couverture : Sylvain Sarrailh
Broché paru le : 26 mars 2011
Editeur : Black Book
ISBN : 978-2-363-28088-6
Nb. de pages : 750
Prix constaté : 10.10€

Résumé :
Cythèle et ses compagnons laissent derrière eux un monde en proie au chaos.
Dans la forteresse de Triliock, les quatre aventuriers errants décident de partir pour le Nord de Mytheiril, un continent de glace aux hivers interminables où les dieux de l’Asgard vivent parmi les hommes. Dans les cités enneigées et les forêts embrumées, une guerre aux causes inconnues ravage le pays : entre la vengeance d’Ambre, la disparition de son oncle magicien, la quête de Cythèle pour retrouver l’âme de son fils et les intrigues des divinités affaiblies face aux pouvoirs grandissants des humains, les fils du destin s’emmêlent autour de la prêtresse de Plutonis.
la pousse à s’interroger sur le bien-fondé de sa quête et le rôle de son dieu dans ces évènements grandioses. Suite des Larmes du démon, ce tome révélera entre autres la véritable histoire des Sorciers d’Argile, pour mieux préparer le final magistral du prochain et dernier volume de cette quadrilogie. A la fois épique et politique, l’histoire se rythme au fil des énigmes, des rencontres et des alliances inimaginables, des batailles apocaltptiques où s ‘affrontent vaisseaux volants et dragons millénaires.

Ce que j’en ai pensé :
Troisième incursion dans le Multivers de Nicolas Cluzeau avec « La citadelle du titan », un tome dans la lignée du précédent (que l’on peut toujours lire indépendamment des autres) et qui nous fait vivre son lot d’aventures épiques ! C’est d’ailleurs agréable de remarquer que plus on avance dans les différents mondes du multivers, plus l’intrigue gagne en richesse et mieux on appréhende l’ensemble. Sans conteste, « Le dit de Cythèle » se bonifie de tome en tome.

Ce troisième tome nous emmène sur la strate de Thorion Weir et Mytheiril, deux des trois grands mondes de la Trinité titanique, un univers de glace et de divinités qui vivent parmi les hommes. Le décor est magnifiquement bien planté. Imaginez un paysage de neige, fait de tempête et de fjords, de cités ensevelies et de géants de glace. Les descriptions sont détaillées et on n’a aucun mal à sentir la morsure du froid sur notre peau. A certains moments, on pourrait jurer voir de la buée sortir de nos bouches, l’auteur réussit très bien à restituer cette atmosphère glaciale et implacable. L’aspect mythologique occupe une place importante dans ce tome, de nombreuses références parsemant le récit. Nicolas Cluzeau mélange joyeusement mythes nordiques et germaniques pour notre plus grand plaisir. On nous parle d’Asgard, le séjour des dieux et de Midgard, le monde des hommes. De nibelungen, nains des légendes germaniques, de Loki, de Hel, de guerriers divins et de déesses, d’hommes-loup et de golems, bref un univers riche et très bien documenté (surtout pour qui est féru de mythologie) qui sert de base solide à l’intrigue.

L’intrigue tourne toujours autour de la quête de Cythèle, qui cherche à récupérer l’âme de son fils, mais pas que. Chaque partie est entrecoupée d’interludes qui nous ramènent dans le passé, où à travers le récit d’Elléborale, nous apprenons enfin la vérité sur les sorciers d’Argile. D’où viennent-ils ? Que cherchent-ils et pourquoi ? Autant de questions qui trouvent enfin réponse dans ce tome. J’ai beaucoup aimé ces passages car j’étais vraiment curieuse de découvrir le fin mot de l’histoire. Le périple des quatre compagnons nous emmène également sur les traces de Turiya, l’ennemi honni d’Ambre Shanael et sur le secret des citadelles d’Azur. Il y a beaucoup d’action dans ce tome, les combats font rage, certaines peuplades étant en guerre. Le lecteur aura peu de répit tant le récit est mouvementé et les événements se précipitent au fur et à mesure du tome. Enfin, c’est aussi l’occasion pour Cythèle de se remettre en question et de s’interroger sur le bien-fondé de sa quête. On la sent aigrie, en proie au doute, c’est clairement visible lors de sa conversation avec la déesse Neigéri, qui elle s’interroge sur la notion de libre-arbitre. La hiérarche n’est-elle finalement qu’un pion sur l’échiquier ? Voilà de quoi faire travailler nos méninges avec ce cycle, qui définitivement possède de nombreuses qualités…

Verdict : Avec les honneurs

rock

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