Eli ESSERIAM – Apocalypsis, tome 1 : Cavalier blanc : Alice

apocalypsis 1Illustration de couverture : Aurélien Police
Broché paru le : 20 octobre 2011
Editeur : Nouvel Angle
Collection : Matagot
ISBN : 978-2-354-50178-5
Nb. de pages : 238
Prix constaté : 14.90€

Résumé :

La fin du monde est proche.

Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse. Ils n’épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? « Cela doit être très reposant, parfois, d’être une personne lambda, destituée de toute responsabilité, lovée dans l’ignorance de tout ce qui se joue dans des sphères plus élevées. Pour la première fois, je les regarde avec une sorte de jalousie contenue.
La fin du monde, pour eux, se définit par une mauvaise note en latin, déchirer son pantalon au niveau des fesses ou se faire larguer devant tout le monde dans la cour du lycée » – Alice Naulin, Cavalier Blanc.

Ce que j’en ai pensé :

  Au risque de passer pour une psychopathe, j’avoue que je suis « fan » du mythe des quatre cavaliers de l’apocalypse, mythe qui m’a toujours fasciné ! Il faut dire que j’adore tout ce qui est mythe et mythologie en général, mais celui-ci avec ces mystérieuses entités montées sur des destriers infernaux et semant le chaos sur leur passage me plait particulièrement (il faut croire que le catéchisme pouvait parfois être intéressant :P). Bref, tout ça pour dire que j’étais très intriguée par la saga d’Eli Esseriam, mais que j’avais un peu peur de la comparaison avec un autre cycle consacré aux cavaliers qui me plait beaucoup : « Riders of the Apocalypse » de Jackie Morse Kessler. Heureusement, les deux sont complètement différents et j’ai plutôt bien accroché à ce premier tome.

  Dans cette entrée en matière, nous faisons la connaissance d’Alice, jeune fille brillante de 17 ans plutôt asociale, qui manie les répliques assassines avec morgue et un plaisir certain. On comprend rapidement que personne ne trouve grâce à ses yeux, ses camarades d’école sont idiots, ses profs de parfaits crétins, même ses parents passent difficilement la barre des « potables ». Si je salue la répartie facile de l’héroïne, qui semble effectivement entourée de bêtise, celle-ci nous apparait vite comme prétentieuse et suffisante et elle m’a plus d’une fois agacée. Etre surdouée ne dispense pas d’éprouver de l’empathie envers les autres. Néanmoins tout se paye, et Alice qui n’est autre que l’incarnation du cavalier blanc (La Mort pour les intimes) en fera rapidement l’amère expérience.

  Le récit se répartit en cinq parties, il n’y a pas de chapitres ici, mais des passages séparés par de petits symboles oméga. Le roman étant plutôt court, il est assez facile d’enchainer les différentes parties, surtout que le rythme du récit est enlevé et l’intrigue prenante. La narration est très vivante, Alice s’adressant à nous à la première personne du singulier. On avance son bonhomme de chemin en voyant Alice évoluer, s’enfoncer plus avant dans les ténèbres à mesure qu’elle se rend compte du potentiel enfoui en elle. Imaginez que d’un mot, elle peut contraindre qui elle veut (et lui faire faire à peu près tout ce qu’elle désire). L’autre nom du cavalier blanc étant aussi « Vérité », Alice a la fâcheuse tendance à extirper (sans le vouloir) les sentiments réels des gens à son propos, ce qui lui vaudra moult désillusions (sa mère la prenant pour un monstre).

  J’ai beaucoup aimé que l’auteur aille au bout du mythe du cavalier blanc, les références étant nombreuses et bien menées. En ce sens, Apocalypsis se range dans la catégorie des romans jeunesses plutôt matures, la mort et le viol étant tout deux abordés dans ce premier tome. Bon, en même temps, le thème étant l’Apocalypse, il fallait s’y attendre. La fin, ouverte bien évidemment, donne furieusement envie de se jeter sur la suite. Néanmoins le deuxième tome se consacrant à un autre cavalier, il va falloir prendre son mal en patience pour découvrir ce que devient Alice Naulin, cavalier blanc de l’Apocalypse.

Verdict : Bonne pioche

bonne-pioche

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