Motorô MASE – Démokratia, tome 3

démokratia 3Saison 1 complète en 5 tomes
Date de parution : 25/09/2015
Editions : Kazé
Collection : Seinen
ISBN : 978-2-82032-210-4
Nbr de pages : 192
Prix constaté : 8.29€

Résumé :
L’expérience Dēmokratía a mal tourné : suite à un “incident”, Mai a frappé Iguma qui est mort des suites de ses coups. Suspecté dans cette affaire, Taku Maezawa, le créateur de Dēmokratía, a pris la fuite et tente d’échapper à la police tout en suivant le devenir du robot humanoïde à distance. Les faits et gestes de Mai sont désormais entre les mains de la communauté qui la contrôle… mais au fond, peut-on espérer une once d’humanité de la part d’un corps dénué de conscience ?

Impressions :
Après un second tome de haute volée, le troisième tome de Demokratia vient une fois de plus mettre un coup de pied dans la fourmilière qu’est la petite communauté d’utilisateurs du programme qui gère Mai. En cause, des questions d’anonymat, de racisme et même d’euthanasie. L’androïde faisant la rencontre d’un vieil homme solitaire qu’ « elle » sauvera, la communauté devra décider s’il entre alors sous « sa » responsabilité de l’aider plus avant. J’ai apprécié le ton tout en pudeur avec lequel Motorô Mase parle de la vieillesse. Que ce soit Mme Yoshimura ou Mr Oikawa, je les ai trouvé très touchants chacun à leur manière.

  Le mangaka mêle habilement des faits de société aux problèmes de conscience que rencontre sa démocratie virtuelle. Les interrogations soulevées sont intéressantes, Motorô Mase ne se posant pas en donneur de leçons. Le mangaka amène ainsi plusieurs cas de figure en faisant partager le quotidien de certains des utilisateurs de démokratia, qui se feront influencer par leurs expériences personnelles. Ainsi la haine de Harukic2 envers les étrangers trouve sa source dans ses problèmes professionnels. De cette manière, le mangaka nous propose une vue d’ensemble, avec ses pour et ces contre.

  Ce que j’apprécie dans ce seinen, c’est son ton très actuel. Motorô Mase mêle des cas de conscience à des problèmes de société que l’on rencontre tous les jours. Les décisions prises par l’ensemble de la communauté, même si elles doivent être prises à l’unanimité, ne sont pas forcément exemptes de défaut. On se demande de plus en plus comment Mai pourrait être « l’être artificiel » par excellence, guidée comme elle l’est par des humains aux failles et aux vices si nombreux. Il n’y a qu’à voir le bashing dont les membres font preuve dès qu’il s‘agit de trouver un bouc émissaire à tous leurs problèmes. C’est révélateur. Bref, encore un très bon tome pour Demokratia !

Verdict : Avec les honneurs

rock

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