Eli ESSERIAM – Apocalypsis, tome 2 : Cavalier rouge : Edo

apocalypsis2Illustration de couverture : Aurélien Police
Broché paru le : 19/01/2012
Editeur : Nouvel Angle
Collection : Matagot
ISBN : 978-2-35450-208-9
Nbr de pages : 238
Prix constaté : 14.95€

Résumé :
La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse. Ils n’épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?
« Je me suis éloigné tranquillement et, dans mon sillage, le ciel continuait de se déchaîner, la terre n’en finissait pas de se lézarder, d’éclater comme un fruit trop mûr. La nuit avait l’air d’un trou béant qui avalait tout.
Je suis remonté sur ma moto et j’aurais pu jurer que, sous sa roue arrière, le bitume crevait. Les flammes couraient derrière moi et embrasaient les vignes, les arbres, les maisons. Pas pour me rattraper et m’allumer. Plutôt pour m’escorter. La traîne de la mariée, la dentelle en moins, les cris et la mort en plus. Après moi, le déluge, comme dirait l’autre. L’autre, en l’occurrence, c’était moi.»

Ce que j’en ai pensé :
Deuxième tome pour la saga Apocalypsis, avec l’introduction d’un nouveau cavalier : Edo ou la Guerre personnifiée. Si j’avais aimé le premier tome malgré une Alice un peu agaçante, ce second tome m’a conquise par bien des aspects, principalement à cause du personnage principal que j’ai trouvé bien plus attachant et « humain ». Ce qui peut sembler un peu bizarre étant donné la rage qui habite Edo, son manque d’éducation flagrant, son indifférence face aux autres. Pourtant, on sent le jeune homme à vif, malmené par la vie mais cependant plein d’espoir. Eli Esseriam croque un personnage entier, fils d’émigrés bosniaques qui a connu les guerres et la misère, les petits larcins pour survivre, les combats contre de l’argent.

  Le jeune homme pourrait nous paraitre insensible, surtout quand il nous avoue aimer entendre les vertèbres de ses adversaires craquer ou quand il admet avoir tué des gens sans plus d’états d’âme que cela. Pourtant son attachement sincère envers son petit frère Anel, nous le rend incroyablement attachant. Un cavalier qui possède tout le charisme qu’il manquait à Alice, et que l’on se prend à apprécier malgré ses failles. Edo, étant un adolescent illettré, le récit nous est livré de manière brute, les négations étant de l’histoire ancienne. Un récit « cash » qui colle parfaitement au personnage, mais qui peut déstabiliser de prime abord. Le héros ne manie pas la langue de bois et nous fait part de sa vision de la vie pendant toute la première partie du roman, on pourra donc reprocher que le récit mette un certain temps à décoller.

  La réalisation de son « état » et de ses pouvoirs vient assez tardivement dans le roman, plus que pour Alice qui était en contact direct avec Dieu. La genèse des cavaliers de l’Apocalypse est développée un peu plus profondément dans ce second tome, et de nombreuses références jalonnent le récit. On rencontre fortuitement les trois autres cavaliers, et on prend pleinement conscience des conséquences futures que celles-ci pourront avoir. Ainsi, de nouveaux acteurs entrent en scène à la toute fin du roman, ce qui nous donne furieusement envie d’en savoir plus. Enfin, petit détail qui m’a bien plu, ce sont les petites phrases mises en exergue de chaque partie et qui reprennent des déclarations de tueurs en série. J’ai trouvé cette idée fort à propos concernant la thématique du roman. Vivement la suite !

Verdict : Avec les honneurs

rock

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