Ian McDonald – Everness, tome 1 : L’Odyssée des mondes

everness-1Illustration de couverture : Benjamin Carré
Titre original : Everness, book 1: Planesrunner (2011)
Paru le : 06/06/2013
Edition : Gallimard Jeunesse
ISBN : 978-2-070645862
Nbr de pages : 336
Prix constaté : 17.90€

Résumé :
Et si vous n’étiez pas unique ? S’il existait d’autres vous dans d’autres mondes ?
Londres, de nos jours. Everett assiste au kidnapping de son père, par de mystérieux hommes en noir. Pourquoi a-t-on enlevé ce scientifique renommé? Et pourquoi la police doute-t-elle de son récit ? Quand l’adolescent reçoit un fichier qui révèle l’existence de mondes parallèles, il part à la recherche de son père et atterrit dans un autre Londres, silloné de zeppelins, comme « l’Everness ». Le curieux équipage de ce dirigeable – une jeune pilote intrépide, une capitaine courageuse et un second citant la Bible – va l’aider dans sa quête dangereuse…

Impressions :
Ian McDonald est un auteur dont j’ai entendu beaucoup parler dans le milieu de la SF et j’étais curieuse de découvrir son univers. Comme celui-ci est plutôt complexe, quoi de mieux que de commencer pas ce roman jeunesse, premier tome d’une trilogie (si je ne me trompe pas) steampunk.

Premier constat, c’est que malgré le public ciblé, le roman est assez nébuleux, l’auteur n’hésitant pas à corser sa narration et à utiliser des tournures de phrase un peu alambiquées. J’ai eu un peu de mal à m’immerger dans le récit, l’auteur nous perdant dans des dédales narratifs pas toujours faciles à appréhender dans l’ensemble. Ce premier tome d’Everness est un roman structuré, parfois un peu difficile d’accès. L’auteur, il est vrai, mettant les petits plats dans les grands pour nous offrir une trame qui tienne la route. Ce multivers propose tout un champs de possibilités qui ne demandent qu’à être développées. Cette idée de mondes parallèles m’a rappelé la série TV Sliders, le côté loufoque en moins. L’intrigue s’avère bien menée, l’auteur nous emmenant d’un monde à l’autre, le jeune héros y cherchant son père qui a été kidnappé. On passe donc de notre monde contemporain à un univers rétro-futuriste où les dirigables ont encore de beaux jours devant eux.

L’action est au rendez-vous avec son lot de batailles de dirigeables et de course-poursuites dans les rues tortueuses que parcourent Sen et Everett. J’ai apprécié le métissage qui imprègne le livre, l’auteur brassant différentes ethnies et les confrontant pour nous offrir un roman bigarré et intéressant. Les personnages sont sympathiques, à défaut d’être réellement charismatiques, à l’exemple de Sen ou de sa mère. Everett, le héros du roman, ne m’a pas paru très crédible par moments. Ses réactions (envers la disparition de son père, de son génie supposé ou de sa fuite de chez lui) m’ont parfois fait tiqué tant elles manquaient d’empathie. Mais bon, au moins les personnages (good or bad guys) ont le mérite d’être fouillés. Le multivers, dont on ne fait que frôler la surface, recèle des mystères(comme le fameux monde E-1 qui est condamné) qui ne nous ont pas encore été révélés et le suspense s’épaissit.

Bref, un premier tome intéressant, qui pose les bases d’un multivers bigarré et vaste que l’on ne fait qu’effleurer. Dommage que les personnages manquent un peu de piquant et que l’auteur abuse un peu trop de structures narratives compassées, ce qui freine l’immersion du lecteur. Une découverte sympathique dans l’ensemble mais sans plus.

Verdict : Bonne pioche

bonne-pioche

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