John CONNOLLY – Nocturnes

NocturnesTitre original : Nocturnes (20004)
Paru le : 09/10/2013
Edition : L’Archipel
ISBN : 978-2-8098-1256-5
Nbr de pages : 318
Prix constaté : 22€

Résumé :
Vampires, maisons hantées, mal mystérieux qui se propage, mythe du Golem, démons prédateurs, fantômes vengeurs… Ce recueil d’une vingtaine de nouvelles aborde tous les genres du fantastique. Exemples : Miss Froom est une vieille retraitée anglaise qui s’occupe de son jardin du soir au matin. Quand un étranger de passage lui offre son aide, elle accepte. Après tout, ce n’est pas si souvent que du sang frais se présente.
Et puis, un corps séché ne constitue-t-il pas ensuite le meilleur des engrais ? La maison de M Gray est construite sur la tombe d’une réincarnation de Lilith. Le jour où il entreprend des travaux, il risque de réveiller quelques démons endormis… Dans cette université anglaise très select, quelques élèves boursiers sont accueillis. A la fin de l’année, leurs os sont remis aux diplômés appartenant à la bonne société dans de jolis écrins garnis de velours…

Impressions :
J’ai plusieurs romans de John Connolly dans ma PAL qui prennent la poussière depuis un certain temps, mais j’ai jeté mon dévolu sur ce recueil de nouvelles fantastiques horrifiques qu’est Nocturnes à cause d’un certain challenge que je n’ai – finalement – pas fini *sifflote* J’avais entendu de bon retour sur cet auteur, et la perspective de lire des nouvelles qui font peur, ça me rappelle la belle époque où je découvrais Stephen King à travers ses nouvelles flippantes à souhait. Quid de ce cher « Nocturnes » au final ?

  Dans l’ensemble, le recueil est plutôt bon, avec des degrés divers d’horreur selon les (19) nouvelles. Certaines vous font dresser les cheveux sur la tête, d’autres vous chagrinent un peu, sans plus. S’il est un reproche que je ferai à Nocturnes, c’est que ses nouvelles sont de qualité irrégulière. Certaines sont un peu trop vite expédiées, John Connolly ne prenant pas le temps de laisser s’installer un climat d’angoisse. Du coup, le soufflé retombe (c’est bien connu qu’il ne faut pas ouvrir la porte du four trop tôt !).

  Au niveau de la ligne éditoriale, John Connolly s’inspire du folklore connu du Fantastique et se le réapproprie mais sans faire preuve de beaucoup d’originalité. Ce qui donne un petit côté déjà vu qui n’est pas très conseillé quand on cherche à faire peur… Ainsi la « balade du cow-boy cancéreux», de loin la nouvelle la plus longue du recueil, rappelle justement Stephen King aussi bien dans sa chute pessimiste que dans le traitement de l’histoire.

  Bon, c’est sûr John Connolly aurait pu s’inspirer de pire source, mais je regrette le côté trop classique de l’ouvrage. Aucune des nouvelles ne m’ayant réellement surprise. Je ne me suis pas sentie très dépaysée à la mention de fantômes, vampires et autres joyeusetés empruntées à la mythologie celtique. Dans l’histoire de « la nouvelle enfant » par exemple, John Connolly puise clairement dans ses racines irlandaises avec l’enlèvement de cette petite fille par une méchante fée. Même s’il faut reconnaitre à l’auteur une certaine habileté à rendre son récit vivant.

  C’est le point fort de ce recueil selon moi, la plume soutenue et vivace de John Connolly. La narration nous parachute aux côtés de grands auteurs du Fantastique tel que Poe ou Lovecraft (qui apparait de manière détournée dans une des nouvelles) et le côté spectateur/conteur nous prend à témoin pour mieux nous plonger dans son univers surnaturel. C’est bien écrit et dans l’ensemble plutôt efficace. Mais je le conseillerai surtout à ceux qui ne connaissent pas grand-chose de ce folklore.

Verdict : Roulette russe

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