William TREVOR – Cet été-là

cet-été-làTitre original : Love and summer (2009)
Edition : Points
Collection : Grands romans
Paru le : 20/06/2013
ISBN : 978-2-7578-3463-3
Nbr de pages : 250
Prix constaté : 6.70€

Résumé :
Sur la Grand-Place de ce village irlandais, l’échange fut discret. Quelques mots, un regard furtif, un sourire et la belle Ellie s’enfuit. Florian Kilderry, lui, hésite un instant, avant de repartir. Ellie est la seconde femme d’un fermier aimant mais solitaire, Florian un photographe nomade qui rêve d’ailleurs. Fugitif et brillant, leur amour durera un été…

Impressions :
William Trevor, écrivain irlandais prolifique nominé régulièrement lors de prix littéraires, est un auteur dont j’étais curieuse de découvrir la plume. Les écrivains irlandais ont souvent un petit quelque chose en plus dans leur manière d’écrire – un humour grinçant, un style évocateur – qui fait que l’on embarque complètement dans le périple qu’ils nous proposent. Malheureusement, ce ne fut pas le cas avec Trevor que j’ai trouvé trop mélancolique, mais surtout un peu « poussiéreux » dirons-nous.

  L’histoire nous emmène dans un petit village d’Irlande où le temps semble s’être arrêté, où les tâches quotidiennes sont le seul salut, où enfin, l’ennui vous guette. Au beau milieu de cette apathie ambiante, Ellie, fraichement mariée à un fermier de la région plus par commodité que par amour, rencontre l’anticonformiste Florian et la passion éclate. Du moins semble-t-il de prime abord, ou plutôt par des chemins détournés, William Trevor prenant son temps pour nous présenter tous les personnages de sa tragédie. De fil en aiguille et d’un personnage à un autre, on en apprend plus sur les blessures de chacun. Et au final, ce n’est pas une romance ratée qui nous est présentée mais bien tous les amours perdus des acteurs principaux.

  Un peu à la manière d’une pièce de théâtre, Trevor nous introduit les acteurs et l’histoire prend des chemins de traverse pour en revenir au couple éphémère que forment Florian et Ellie. Rien de sulfureux dans leur passion, la prose de l’auteur rappelant les classiques d’antan où tout est question de non-dits, de qu’en dira-t-on. Si l’ensemble nous offre d’émouvants passages (surtout quand il est question de Dillahan, le mari trompé au passé tragique) et une narration tout en pudeur, je regrette tout de même cette impression de lenteur qui ressort des pages de « Cet été-là ». Comme si le temps était suspendu, statique, presque sans vie finalement. A cela s’ajoute une plume un peu compassée où les descriptions de la vie quotidienne paralysent toute dynamique. Bref, on finit par s’ennuyer malgré un récit assez court. Un essai raté pour moi, question de sensibilité personnelle.

Verdict : Pas ma tasse de thé

pas-ma-tasse-de-thé

Tagué:, , ,

Laisser un commentaire